Afrique, une occasion historique.

Sommet du G8 de Gleaneagles

Afrique

Une occasion historique


1. L'Afrique a une chance historique à saisir. Ses dirigeants ont adopté pour l'avenir du continent une nouvelle vision qui prend en compte le rôle moteur qu'ils doivent assumer pour traiter les problèmes que rencontre le continent et lui permettre de tirer profit de son potentiel.

2. Il reste tout juste dix ans pour prendre les mesures qui permettront à tous les pays en développement d'atteindre le Objectifs approuvés lors du sommet du Millénaire en 2000. Le G8 doit continuer d'accorder une attention particulière à l'Afrique, qui reste le seul continent à ne pas être en mesure d'atteindre un seul des objectifs de la Déclaration du Millénaire d'ici 2015.

3. Des progrès importants ont été accomplis. Au cours des cinq dernières années, plus des deux tiers des pays africains sub-sahariens ont organisé des élections démocratiques. L'inflation a été divisée par cinq en l'espace de dix ans. Dans seize pays africains, la croissance a atteint en moyenne 4% au cours des dix dernières années, soit un taux plus élevé que dans les principaux pays développés. Vingt-quatre pays africains ont souhaité que leurs progrès soient examinés par leurs pairs. L'Union africaine et son programme, le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), ont placé au cœur de leur action la promotion d'une bonne gestion des affaires publiques, la paix, la sécurité et le développement économique.

4. Le G8 a mis l'accent sur les questions importantes pour l'Afrique lors de chacun de ses sommets depuis la fin des années 90 (cf. annexe I).

Poursuivre sur la voie du progrès : un engagement renouvelé en faveur de l'Afrique

5. La poursuite des progrès en Afrique dépend avant tout de ses dirigeants et de ses populations. Nous nous félicitons de l'engagement qu'ils ont pris d'assumer la responsabilité du développement de leur continent, de promouvoir la bonne gestion des affaires publiques et de lutter contre la corruption dans leurs pays. Nous voulons les aider à faire en sorte que la réforme en Afrique monte en puissance : aujourd'hui, nous renouvelons l'engagement que nous avons pris d'aider les pays et les populations qui mènent ces actions.

6. C'est pourquoi nous avons arrêté une série de mesures complémentaires conçues pour aider l'Afrique à se bâtir un avenir prospère comme nous le souhaitons tous, et dont beaucoup seront applicables à d'autres pays pauvres. Ces actions doivent être entreprises de manière concertée et cohérente. L'amélioration de la gouvernance, de la stabilité et de la paix sont nécessaires pour que le secteur privé se développe et crée des emplois ; un secteur privé en expansion crée davantage de ressources qui peuvent être investies dans la santé et l'éducation ; et l'augmentation du nombre de personnes en bonne santé et qualifiées améliore la capacité de bonne gestion des affaires publiques. Ces mesures qui se renforcent mutuellement devraient accélérer la croissance autonome de l'Afrique et, à long terme, mettre fin à la dépendance à l'égard de l'aide.

7. Nos engagements actuels se fondent sur les efforts déployés par l'Afrique elle-même et qui sont énoncés dans les stratégies et programme de l'AU et du NEPAD, ainsi que sur les engagements passés et présents du G8. Nos représentants personnels pour l'Afrique ont fait le bilan des progrès réalisés par rapport au plan d'action pour l'Afrique adopté à Kananaskis. Nous avons également pris note des conclusions du récent rapport de la Commission pour l'Afrique. D'autres pays sont désireux d'échanger leurs expériences de développement économique réussi, notamment en Asie, et nous reconnaissons que la coopération Sud-Sud peut apporter une contribution utile. Dans certains domaines, nous entendons renforcer notre soutien à ce qui fonctionne déjà ; dans d'autres, une action renforcée est requise.

Paix et stabilité

8. La paix est la condition première d'un véritable développement. Nous appuyons les efforts déployés par l'Afrique pour bâtir un continent pacifique et stable. Nous aiderons les États fragiles d'Afrique à sortir des crises et des conflits avec succès. Nous appuyons les initiatives africaines destinées à prévenir et à régler les conflits, à assurer une médiation et à consolider la paix, dans l'esprit de la Charte des Nations Unies. Nous apportons notre soutien à l'Union africaine et à d'autres institutions africaines qui doivent continuer de renforcer leurs capacités à promouvoir une paix et une stabilité durables sur le continent. À cet égard, nous progressons sur la voie de l'engagement que nous avions pris à Sea Island de former et, le cas échéant, d'équiper d'ici 2010 environ 75 000 soldats qui prendront part à des opérations de maintien de la paix dans le monde entier, l'accent étant mis plus particulièrement sur l'Afrique. Nous rendons hommage à la mission de l'Union africaine au Soudan (Darfour) et nous continuerons de la soutenir, de même que nous contribuons à l'opération de la Mission des Nations Unies (MINUS) dans le Sud-Soudan.

9. Nous améliorerons notre soutien au développement des capacités de l'Afrique en matière de règlement des conflits et de maintien de la paix, conformément à nos lois nationales, par les actions suivantes :

a) Fourniture d'une assistance technique coordonnée à la Force africaine en attente et aide à la mise en place des éléments au QG de l'UA et dans les brigades régionales.

b) Soutien apporté à l'UA pour développer sa capacité de déployer des missions d'observateurs militaires non-armés, des opérations civiles de maintien de l'ordre et des forces du type « carabinieri » ou « gendarmes » dans le cadre des opérations de stabilisation et de maintien de la paix.

c) Fourniture d'une aide, notamment un financement flexible, aux opérations africaines de soutien de la paix incluant transport, logistique et capacité de gestion financière.

d) Lutte contre le terrorisme en Afrique, notamment grâce à la coopération avec le centre de lutte contre le terrorisme de l'Union africaine à Alger.

e) Appui aux efforts des organisations régionales et internationales afin de renforcer les capacités africaines de promotion de la paix et de la stabilité.

10. Nous aiderons également l'Afrique à prévenir les nouveaux conflits et à veiller à ce que les anciens conflits ne ressurgissent pas :

a) En travaillant en partenariat avec l'UA et les organisations sous-régionales, notamment en fournissant des ressources afin de développer leur projet de système d'alerte rapide continental et de mettre en œuvre le Comité des sages de l'UA chargé de traiter les conflits et d'y agir en médiateur avant que des violences n'éclatent.

b) En renforçant les capacités de l'Union africaine et des organisations régionales, notamment en nous appuyant sur le Plan d'action du G8 pour le développement des capacités mondiales de maintien de la paix, ainsi que sur les engagements pris lors des Sommets d'Évian et de Kananaskis. À cet effet, nous travaillerons à promouvoir au sein de nos gouvernements des mécanismes permettant de répondre de manière plus souple et plus efficace aux crises et des réponses plus rapides, plus générales et mieux coordonnées des partenaires, qui nous engagent nous, ainsi que les Nations Unies, les grandes organisations régionales et d'autres partenaires.

c) En optimisant la contribution des entreprises locales et multinationales à la paix et à la stabilité, en travaillant avec le Pacte mondial des Nations Unies et en élaborant des lignes directrices de l'OCDE à l'intention des entreprises qui travaillent dans les zones où la gouvernance est faible.

d) En travaillant pour appliquer plus efficacement les régimes de sanctions des Nations Unies grâce à une meilleure coordination des mécanismes de suivi et à une utilisation plus efficace de l'expertise indépendante.

e) En agissant efficacement au sein de l'ONU et d'autres enceintes pour limiter le rôle joué dans le déclenchement et l'alimentation des conflits par les « ressources de conflit » telles que le pétrole, les diamants, le bois et d'autres ressources naturelles rares.

f) En améliorant l'efficacité des contrôles des transferts d'armes légères et de petit calibre, notamment lors de la conférence d'examen du programme d'action des Nations Unies sur les armes légères et de petit calibre en 2006, et en prenant des mesures efficaces en Afrique pour collecter et détruire les armes de petit calibre illicites. L'élaboration de normes internationales en matière de transferts d'armes, et notamment la définition d'une conception commune des responsabilités des États, serait une étape importante dans la lutte contre la prolifération indésirable des armes conventionnelles. Nous reconnaissons qu'il est nécessaire de continuer à travailler pour trouver un consensus sur les mesures destinées à empêcher la prolifération indésirable des armes conventionnelles.

g) En appuyant la proposition du Secrétaire général des Nations Unies de créer une nouvelle Commission pour la consolidation de la paix.

11. Nous accorderons une attention plus grande et des ressources accrues à la reconstruction et à la réconciliation dans les pays sortant d'un conflit :

a) En accordant aux pays qui sortent d'un conflit un allégement rapide et flexible de leur dette multilatérale et bilatérale, en tant que de besoin.

b) En fournissant des dons pour financer les besoins de reconstruction, notamment pour le programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) dans la société civile des anciens combattants.

12. Nous travaillerons de toute urgence avec d'autres partenaires pour améliorer l'opportunité, la prévisibilité, l'efficacité et la disponibilité de l'aide humanitaire :

a) En contribuant à fournir des fonds suffisants pour les besoins urgents de millions d'Africains en situation de crise humanitaire identifiée par les Nations Unies en Afrique, en particulier dans le cas de « crises humanitaires dites oubliées », de manière à ce qu'un financement d'urgence concerté soit disponible en temps utile ;

b) En travaillant avec l'ONU pour améliorer le traçage, les données et la coordination concernant les ressources fournies pour des situations humanitaires d'urgence.

c) En appuyant le travail du Secrétaire général des Nations Unies afin de renforcer le système international d'intervention humanitaire. Les pays du G8 travaillent avec le Secrétaire général afin d'améliorer la rapidité de la réponse, l'efficacité, la responsabilité et la transparence des opérations d'aide humanitaire sur le terrain, tout en respectant les principes d'humanité, d'impartialité, de neutralité et d'indépendance de l'aide humanitaire.

d) En œuvrant avec l'Union africaine pour promouvoir une participation accrue des gouvernements africains afin de garantir au personnel humanitaire un accès sûr et sans entrave aux populations et pour contribuer au traitement et au règlement des crises humanitaires.

Promouvoir une gouvernance de qualité et réactive

13. Nous nous félicitons de ce que les institutions africaines se soient engagées à promouvoir et à rendre plus efficace la gouvernance, notamment dans les déclarations énergiques du NEPAD en faveur de la démocratie et des droits de l'homme. Des États bien gouvernés sont essentiels à la paix et à la sécurité, à la croissance et à la prospérité économiques, au respect des droits de l'Homme, à la promotion de l'égalité entre les sexes, et à la fourniture de services essentiels aux citoyens de l'Afrique. Nous appuierons les efforts déployés par les pays africains pour rendre leurs gouvernements plus transparents, plus compétents et plus réceptifs à la volonté de leurs populations, pour améliorer la gouvernance à l'échelle régionale et partout dans le continent et pour renforcer les institutions africaines nécessaires à cet effet.

14. En réponse à cet engagement de l'Afrique, nous entendons :

a) Contribuer à la consolidation de l'UA et du NEPAD, notamment grâce à :

  • un soutien, notamment par des financements flexibles, à l'Union africaine et à d'autres institutions panafricaines telles que le Parlement panafricain ;
  • un soutien au mécanisme africain d'examen par les pairs (MAEP), en respectant son esprit d'appropriation par les Africains des mesures prises, notamment par des contributions au Fonds fiduciaire du Secrétariat du MAEP ;
  • un soutien approprié et concerté aux pays africains pour les aider à appliquer leurs stratégies nationales de bonne gouvernance, notamment leurs plans d'action par pays pour la mise en œuvre des recommandations du MAEP.

b) Soutenir une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques, y compris les recettes, les budgets et les dépenses, les licences, les marchés et les concessions publics, notamment par un soutien accru au renforcement des capacités de ces pays africains qui prennent des mesures crédibles de lutte contre la corruption et développent la transparence et la responsabilité.

c) Soutenir les partenaires africains en vue de la signature et de la ratification de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption et apporter un soutien en vue de la mise en œuvre de cette convention.

d) Dans le cadre de notre action pour lutter contre la corruption et promouvoir la transparence, renforcer notre soutien à l'Initiative sur la transparence des transactions des industries extractives et aux pays qui la mettent en œuvre, notamment par des mesures financières et techniques. Nous demandons aux pays africains riches en ressources de mettre en œuvre cette initiative ou des principes analogues de transparence, et à la Banque mondiale, au FMI et aux banques régionales de développement de les appuyer. Nous apportons notre soutien à la définition de critères adéquats de validation pour la mise en œuvre de l'initiative. La transparence doit être étendue à d'autres secteurs, comme le fait le G8 pour les projets-pilotes.

e) Inviter les pays africains à mettre en œuvre la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et ses protocoles afin d'encourager le respect des droits des minorités ethniques, des femmes et des enfants.

f) Oeuvrer énergiquement en vue d'une ratification rapide de la Convention des Nations Unies contre la corruption et engager la discussion sur des mécanismes propres à en assurer la mise en œuvre. Travailler pour instaurer des mécanismes efficaces, compatibles avec les dispositions de la Convention des Nations Unies contre la corruption et les engagements antérieurs du G8, au sein de nos propres administrations, en vue du recouvrement des avoirs, y compris des avoirs détournés par la corruption, en tenant compte le cas échéant de l'utilisation finale des biens confisqués, afin de restituer les avoirs à leurs propriétaires légitimes. Nous encourageons tous les pays à adopter des règles pour refuser l'accès et l'asile sur leur territoire, s'il y a lieu, aux agents publics et aux personnes coupables de corruption active ou passive ainsi que l'entrée de leurs avoirs.

g) Pour mieux protéger le système financier international des produits illicites de la corruption, nous encourageons tous les pays à exiger une vigilance accrue à l'égard des transactions financières impliquant des personnes politiquement exposées. En outre, nous encourageons tous les pays à se conformer à la résolution 1532 du Conseil de sécurité des Nations Unies pour identifier, geler et récupérer les avoirs auprès des personnes désignées.


h) Réduire la corruption de la part du secteur privé en appliquant rigoureusement la législation contre la corruption d'agents publics étrangers, y compris en poursuivant les auteurs de ces pratiques, en renforçant les exigences anti-corruption vis-à-vis des demandeurs de crédits à l'exportation et de garanties de crédits exports, en continuant d'appuyer l'examen par les pairs, conformément à la Convention de l'OCDE, en encourageant les entreprises à adopter des programmes de lutte contre la corruption et à signaler les offres de dessous-de- table et en nous engageant à coopérer avec les gouvernements africains afin de veiller à ce que les auteurs de pratiques de corruption et de demandes de pots-de-vin soient poursuivis.

i) Prendre des mesures concrètes pour protéger les marchés financiers des infractions criminelles, notamment la corruption active et passive, en exhortant tous les centres financiers à mettre en place et appliquer les normes internationales de transparence et d'échange d'informations les plus strictes. Nous continuerons de soutenir les travaux en cours du Forum de stabilité financière pour promouvoir et passer en revue les progrès accomplis en matière de mise en œuvre des normes internationales, notamment le nouveau processus concernant les centres financiers off-shore qui a été arrêté en mars 2005, et les normes strictes de l'OCDE en faveur de la transparence et de l'échange d'informations pour toutes les affaires fiscales.

Investir dans le capital humain

15. L'espérance de vie progresse sur tous les continents à l'exception de l'Afrique, où elle est en recul depuis 20 ans. Nous continuerons d'appuyer les stratégies africaines visant à améliorer la santé, l'éducation et la sécurité alimentaire.

16. Pour libérer l'énorme potentiel humain de l'Afrique, nous travaillerons avec elle afin de créer un environnement dans lequel ses citoyens les plus qualifiés, notamment les enseignants et le personnel de santé, pourront envisager leur avenir à long terme sur le continent. Nous travaillerons avec les gouvernements nationaux impliqués afin d'aider à la mise en place de cet environnement.

17. Les objectifs fondamentaux en matière d'éducation et de santé sont énoncés dans la Déclaration du Millénaire des Nations Unies. Nous soutenons l'engagement pris par nos partenaires africains de faire en sorte que, d'ici 2015, tous les enfants aient accès jusqu'à son terme à un enseignement primaire de qualité, gratuit et obligatoire et à des soins de base (gratuits lorsque les pays en décident ainsi) afin de réduire la mortalité due à des maladies que l'on peut prévenir, en particulier celle des femmes et des enfants, et de manière à ralentir et à freiner la propagation du VIH, du paludisme et d'autres maladies mortelles et à permettre aux habitants d'avoir accès à une eau salubre et à l'assainissement.

18. Nous poursuivrons nos efforts pour atteindre ces objectifs :

a) En travaillant avec les gouvernements africains, tout en faisant en sorte qu'ils restent maîtres de leur destin, pour investir davantage dans une éducation de meilleure qualité, dans le recrutement d'enseignants supplémentaires et dans de nouvelles écoles. Cet effort est rendu plus crucial encore par les décès dus au SIDA parmi le personnel enseignant. Dans ce cadre, nous œuvrerons en faveur du Programme de l'Éducation pour Tous en Afrique, tout en maintenant notre soutien à l'initiative accélérée pour l'éducation et notre aide aux pays sélectionnés dans le cadre de cette initiative pour qu'ils mettent en place des capacités durables et recensent les ressources nécessaires à la mise en œuvre de leurs stratégies éducatives durables. Notre objectif est que chaque pays sélectionné par l'initiative renforce ses capacités et dispose des ressources nécessaires pour mettre en œuvre ses stratégies éducatives durables.

b) En aidant à former des professionnels qualifiés pour les secteurs privé et public en Afrique, par le biais de réseaux d'excellence d'appui entre les établissements d'enseignement supérieur et les centres d'excellence des institutions scientifiques et technologiques d'Afrique et d'autres pays. À cet égard, nous attendons avec intérêt la conclusion de la deuxième phase du Sommet Mondial sur la Société de l'Information qui se tiendra à Tunis en novembre.

c) En investissant dans l'amélioration des systèmes de santé en partenariat avec les gouvernements africains, en aidant l'Afrique à former et à retenir ses médecins, ses infirmières et ses autres personnels de santé. Nous ferons en sorte que nos actions consolident les systèmes de santé au niveau national et local et dans tous les secteurs, car cela est essentiel pour l'amélioration à long terme du niveau sanitaire, et nous encouragerons les donateurs à contribuer au renforcement des capacités dans le domaine de la santé.

d) Pour libérer du SIDA les prochaines générations africaines, en réduisant de manière significative le nombre d'infections par le VIH et en travaillant avec l'OMS, l'ONUSIDA et d'autres organisations internationales à l'élaboration et la mise en œuvre d'un programme complet de prévention, de traitement et de prise en charge du SIDA afin de parvenir, dans toute la mesure du possible, à un accès universel au traitement d'ici 2010 pour tous ceux qui en ont besoin. Les capacités limitées des systèmes de santé constituent un obstacle majeur à la poursuite de cet objectif, et nous travaillerons avec nos partenaires en Afrique pour y remédier, notamment en contribuant à la mise en place de systèmes fiables et responsables pour la gestion de la chaîne d'approvisionnement et la déclaration des maladies. Nous travaillerons également avec ces organisations pour faire en sorte que tous les enfants devenus orphelins ou vulnérables du fait du SIDA ou d'autres pandémies bénéficient d'un soutien adéquat. Nous nous efforcerons de répondre aux besoins de financement concernant le VIH/SIDA, notamment par la reconstitution cette année du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, et en travaillant activement avec les acteurs locaux pour appliquer les « Trois principes » dans tous les pays.

e) En nous appuyant sur l'Initiative mondiale en faveur d'un vaccin contre le VIH/SIDA, en augmentant l'investissement direct et en faisant progresser les travaux sur les incitations de marché pour compléter la recherche fondamentale par des mécanismes tels que les partenariats public-privé et des mécanismes de garantie d'achat futur afin d'encourager le développement de vaccins, de microbicides et de médicaments contre le SIDA, le paludisme, la tuberculose et d'autres maladies négligées. Nous prenons note des travaux sur la possibilité de créer un centre international de génie génétique et de biotechnologie en Afrique afin d'aider la recherche sur les vaccins contre les maladies qui touchent le continent.

f) En soutenant l'initiative pour l'éradication de la polio pendant la période qui suivra l'éradication en 2006-2008, par la poursuite ou l'accroissement de nos contributions en visant l'objectif de 829 millions de dollars et par la mobilisation d'autres donateurs. Nous nous félicitons de ce que le déficit de financement pour 2005 soit en train d'être comblé.

g) En travaillant avec les pays africains pour intensifier la lutte contre le paludisme afin que les grandes interventions qui permettront de sauver 600 000 enfants par an d'ici 2015 atteignent 85 % des populations vulnérables et pour réduire les pressions qui s'exercent sur les économies africaines du fait de cette maladie qu'il est possible de prévenir et de traiter. En contribuant à hauteur de 1,5 milliard de dollars nécessaires chaque année pour aider à garantir l'accès aux moustiquaires traitées contre le paludisme, un approvisionnement adéquat et durable en thérapies mixtes comprenant l'artémisinine, un traitement préventif pour les femmes et les bébés, le traitement résiduel des logements et la capacité des services de santé africains de pouvoir les utiliser de manière efficace, nous pourrons diminuer le fardeau du paludisme qui est l'une des principales causes de mortalité infantile en Afrique sub-saharienne.

h) En contribuant à répondre aux besoins identifiés par le Partenariat Halte à la tuberculose. Nous appelons également de nos vœux une conférence de haut niveau des ministres de la santé sur la tuberculose en 2006.

i) En mettant en œuvre le plan d'action du G8 sur l'eau arrêté à Évian, en partenariat avec l'initiative de la Banque africaine de développement sur l'approvisionnement en eau et l'assainissement en milieu rural, notamment à travers l'augmentation de l'aide dans ce secteur, en préservant le dynamisme et l'engagement politiques sur la question de l'eau et en renforçant les mécanismes de coordination et de suivi.

j) En réaffirmant l'engagement que nous avions pris à Sea Island d'aider les pays désireux de s'engager politiquement à élaborer des programmes d'ensemble pour la sécurité alimentaire et la prévention de la famine.

Promouvoir la croissance

19. L'entreprise privée constitue un moteur essentiel de la croissance et du développement. L'amélioration de la gouvernance et de l'état de droit attirera un investissement privé plus important et plus diversifié, notamment l'investissement direct étranger, condition fondamentale d'une croissance solidaire. Les pays africains doivent instaurer un climat d'investissement beaucoup plus favorable : nous continuerons de les aider en ce sens, notamment en favorisant un cadre juridique stable, efficace et harmonisé pour les affaires (nous notons à ce sujet les travaux en cours au sein de l'OHADA pour harmoniser le droit des affaires en Afrique et l'amélioration du climat d'investissement grâce à l'initiative sur l'investissement de l'OCDE et du NEPAD), en améliorant l'accès aux financements, notamment grâce à un appui ferme au développement du micro-crédit en Afrique. Le partenariat entre le secteur public et le secteur privé est crucial.

20. Il est nécessaire d'investir dans l'agriculture durable, qui constitue le secteur économique le plus important pour la plupart des Africains. Les gouvernements africains se sont engagés à investir 10 % de leurs budgets dans l'agriculture. Nous intensifierons notre soutien à cet engagement.

21. Une conclusion ambitieuse et équilibrée du cycle de Doha est le meilleur moyen de faire en sorte que le commerce bénéficie à l'Afrique et d'accroître l'intégration des pays africains dans l'économie mondiale. La réunion ministérielle de Hong Kong en décembre constituera une étape déterminante pour le succès du programme de développement de Doha en 2006. Notre déclaration distincte sur le programme de développement de Doha en précise les avantages potentiels. La Banque mondiale estime que la conclusion de ces négociations pourrait sortir 140 millions de personnes de la pauvreté.

22. Nous décidons :

a) D'accroître notre aide aux pays en développement afin de mettre en place des capacités physiques, humaines et institutionnelles en matière de commerce, notamment par des mesures de facilitation du commerce. Nous avons pris l'engagement d'apporter une aide supplémentaire au renforcement des capacités commerciales afin d'aider les pays les moins développés, notamment en Afrique, à tirer parti des nouvelles occasions commerciales qui découleront d'un aboutissement du programme de développement de Doha. Nous demandons aux institutions financières internationales de présenter des propositions aux réunions annuelles afin d'aider davantage les pays à renforcer leurs capacités commerciales et de faciliter l'adaptation de leurs économies.

b) De fournir des ressources et d'offrir des formations pour aider les producteurs africains à respecter les normes sanitaires et de sécurité actuelles et futures pour les exportations alimentaires et d'autres produits. Nous encouragerons nos organismes normatifs et réglementaires nationaux à travailler avec les exportateurs et les autorités nationales africaines et nous aiderons les pays africains à prendre toute leur place dans les organismes normatifs internationaux compétents afin de faciliter les exportations africaines vers nos marchés.

c) D'appuyer les efforts africains visant à développer le commerce Sud-Sud et l'intégration régionale afin d'améliorer la spécialisation et de créer davantage d'emplois et de prospérité.

d) D'améliorer l'utilisation de nos régimes préférentiels en faisant en sorte que les règles (notamment les règles d'origine) soient transparentes et faciles à suivre et n'aient pas pour effet involontaire de mettre les pays en développement éligibles dans l'impossibilité d'en tirer parti. Nous apportons notre soutien aux travaux en cours de la Banque mondiale et d'autres institutions pour répondre aux préoccupations résultant de l'érosion des préférences commerciales. En outre, nous sommes également d'accord pour rendre compte aux futures présidences des progrès accomplis.

23. Les faiblesses en termes d'infrastructures et d'offre empêchent souvent les pays les plus pauvres de tirer parti des bienfaits du commerce et doivent être prises en compte. Pour stimuler la croissance, attirer de nouveaux investissements et contribuer à renforcer les capacités commerciales de l'Afrique, nous entendons :

a) Poursuivre nos travaux pour mettre en place un consortium international d'infrastructures comprenant l'UA, le NEPAD, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, que le NEPAD reconnaît comme l'institution pilote en matière d'infrastructures, pour faciliter l'investissement dans les infrastructures en Afrique, y compris dans les infrastructures transfrontalières. Cela devrait permettre de mettre en place des infrastructures plus efficaces et à plus grande échelle au service des priorités de l'Afrique, de recenser et de surmonter les obstacles en termes d'élaboration des projets, de financement et de climat d'affaires, en tenant compte des avantages comparatifs des différents donateurs et du secteur privé.

b) Soutenir l'investissement, le développement de l'entreprise et l'innovation, par exemple grâce au fonds pour l'amélioration du climat de l'investissement de l'AU et du NEPAD, à l'initiative pour le soutien renforcé au secteur privé de la Banque africaine de développement et à d'autres institutions appropriées, investir dans les petites et moyennes entreprises et dans le micro-crédit et, grâce à des mesures des institutions financières internationales compétentes et des gouvernements africains, améliorer l'accès aux services financiers grâce à des partenariats renforcés avec les banques commerciales et les institutions de micro-crédit, notamment par une aide à la diversification des services financiers offerts aux pauvres et à une utilisation efficace des transferts.

c) Soutenir une série globale d'actions pour augmenter la productivité agricole, consolider les liens entre villes et campagnes et rendre les pauvres maîtres de leur destin, sur la base d'initiatives nationales et en coopération avec le Programme intégré pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP) de l'UE/NEPAD et d'autres initiatives africaines.

d) Encourager les bonnes pratiques en matière d'investissement responsable par l'intermédiaire des réseaux africains du secteur privé, et apporter notamment un soutien au Pacte mondial des Nations Unies.

e) Saluer la croissance du marché des produits équitables et leur effet positif sur les moyens de subsistance et sur la sensibilisation du public au rôle bénéfique du commerce pour le développement.

f) Soutenir l'emploi des jeunes, hommes ou femmes, en Afrique, y compris la formation et l'enseignement professionnels en fonction des demandes du marché.


Financer le développement

24. Le succès du développement requiert des progrès soutenus et cohérents dans tous les domaines que nous avons identifiés : renforcement de la paix et de la sécurité, une meilleure gouvernance, amélioration des systèmes de santé et d'éducation, augmentation de la croissance, amélioration de l'accès aux marchés et de la capacité de commercer. Pour y parvenir, l'Afrique et d'autres pays en développement ont besoin de ressources supplémentaires, dont une partie peut et doit provenir des ressources nationales des pays en développement, de l'investissement direct étranger et d'autres flux privés, ainsi que du développement du commerce. Cette part augmentera avec la croissance de l'économie de ces pays en développement. C'est aux pays en développement eux-mêmes qu'en incombe la responsabilité première. Des ressources supplémentaires proviendront également des transferts et des dons de personnes privées des pays développés, et nous félicitons nos concitoyens pour leur réponse généreuse aux appels lancés lors du tsunami, en faveur du Soudan et dans d'autres situations d'urgence. Une partie de ce financement pourra provenir d'initiatives en faveur de l'environnement. Le soutien à la paix et à la sécurité est également utile pour jeter les bases du développement. Nous invitons le Comité d'Aide au Développement de l'OCDE à poursuivre ses travaux sur la manière dont sont pris en compte tous les flux à destination des pays en développement.

25. Une augmentation substantielle de l'aide publique au développement, ajoutée à d'autres ressources, est nécessaire pour atteindre les objectifs de développement internationalement reconnus, notamment ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire (les Objectifs du Millénaire) d'ici 2015, comme nous en étions convenus à Monterrey en 2002. Il est nécessaire de tenir cet engagement afin de consolider et de prolonger les progrès accomplis récemment en Afrique, de stimuler la croissance, qui augmentera les autres ressources, et de permettre aux pays africains et aux autres pays pauvres de réduire avec le temps leur dépendance à l'égard de l'aide.

26. Les pays du G8 et d'autres donateurs ont pris des engagements importants pour augmenter l'aide de diverses manières, y compris l'aide au développement traditionnelle, l'allégement de dette et des mécanismes de financement innovants. Nos engagements sont énoncés en Annexe II.

27. Les engagements du G8 et d'autres donateurs entraîneront une augmentation de l'aide publique au développement à destination de l'Afrique d'environ 25 milliards de dollars par an d'ici 2010, ce qui reviendra à doubler l'aide au profit de l'Afrique par rapport à 2004.

28. Face aux défis liés au développement en Afrique, nous reconnaissons que le développement constitue un enjeu mondial auquel la planète entière est confrontée. Sur la base des engagements des donateurs et d'autres éléments pertinents, l'OCDE estime que l'aide publique au développement annuelle consentie par le G8 et d'autres bailleurs de fonds à l'ensemble des pays en développement augmentera désormais d'environ 50 milliards de dollars d'ici 2010, en comparaison du niveau atteint en 2004.

29. Le G8 a arrêté une proposition d'annulation de 100 % de l'encours de la dette des Pays pauvres très endettés éligibles envers le FMI, l'AID et le Fonds africain de développement, et décidé de fournir des ressources supplémentaires pour faire en sorte que la capacité de financement des institutions financières internationales ne soit pas réduite, comme cela a été indiqué dans la déclaration du 11 juin. Nous nous félicitons de l'accord de principe intervenu au Club de Paris qui vise à permettre au Nigeria de régler définitivement et de façon soutenable son problème de dette.

30. Ces ressources supplémentaires importantes seront concentrées sur les pays où elles auront l'impact le plus positif, afin d'accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire et nous aideront à atteindre les objectifs énoncés dans la présente déclaration. Nous concentrerons notre aide sur les pays à faible revenu qui ont pris l'engagement de favoriser la croissance et de lutter contre la pauvreté, d'instaurer un gouvernement démocratique, responsable et transparent, et d'adopter une gestion saine des finances publiques, même si l'aide reste un élément important en cas de crise humanitaire et dans les pays touchés ou risquant d'être touchés par un conflit.

31. C'est aux pays en développement eux-mêmes et à leurs gouvernements qu'il appartient de mener leur politique de développement. Ils doivent décider, planifier et organiser leurs politiques économiques en fonction de leurs propres stratégies de développement, dont ils doivent assumer la responsabilité devant l'ensemble de leurs concitoyens.

32. Nous devons soutenir des stratégies de développement bien conçues en améliorant notre aide afin d'en assurer une utilisation plus efficace. Nous mettrons en œuvre tous les engagements que nous avons pris dans la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide, et nous en assurerons le suivi, y compris en ce qui concerne le renforcement des mesures de déliement de l'aide, son décaissement d'une manière plus rapide et plus prévisible par l'intermédiaire de systèmes de pays partenaires si possible, et le renforcement de l'harmonisation et de la coordination entre donateurs, notamment par des approches fondées davantage sur l'aide-programme.


Partenariat et responsabilité mutuelle : Gleneagles et au-delà


33. Nous avons besoin d'un mécanisme efficace pour faire progresser notre dialogue stratégique de haut niveau avec l'Afrique en nous concentrant sur les résultats de nos efforts communs. Nous reconnaissons le rôle positif que jouent les représentants personnels pour l'Afrique et le Forum pour le partenariat avec l'Afrique. Nous reconnaissons que le Forum pour le partenariat avec l'Afrique doit être renforcé. Nous recommandons que le Forum pour le partenariat avec l'Afrique se réunisse deux fois par an et à un niveau élevé pour dresser le bilan des progrès accomplis par les partenaires impliqués dans cette entreprise commune, non seulement les pays du G8, mais aussi les pays africains et les autres partenaires du développement. Nous encourageons le Forum à mettre au point un processus de suivi, de compte rendu et de bilan des progrès par rapport à des critères définis et d'arrêter les mesures correctives éventuellement nécessaires. Un soutien suffisant doit être apporté au Forum pour lui permettre d'assurer un suivi efficace, notamment par le G8, de la mise en œuvre entre les réunions, en concertation avec l'Union africaine et le NEPAD, le CAD de l'OCDE, la CEA et d'autres organisations.

Conclusion : de Gleneagles à New York et Hong Kong

34. Grâce à notre accord d'aujourd'hui et aux engagements antérieurs du G8, nous continuerons d'appuyer les efforts déployés par les pays africains pour bâtir une paix et une prospérité durables. Nombre des mesures proposées peuvent être appliquées à l'ensemble des pays en développement et s'inscrivent dans le prolongement des propositions que le Secrétaire général a énoncées dans son programme. Nous appelons d'autres dirigeants et institutions du monde entier à œuvrer ensemble au succès du Sommet des Nations Unies en septembre qui reprendra ce programme, en s'appuyant sur la dynamique lancée aujourd'hui.

35. Nous demandons également à d'autres dirigeants du monde de se joindre à nous pour assurer le succès de la réunion ministérielle de l'OMC qui se tiendra à Hong Kong en décembre, afin de permettre la conclusion en 2006 du programme de développement de Doha avec un accord sur un ensemble de mesures commerciales susceptibles de sortir des millions de personnes de la pauvreté. Il est dans notre intérêt à tous de réussir


Annexe I

Le rôle du G8 dans l'action de la communauté internationale

  • En 1998, à Birmingham, nous étions convenus qu'il était nécessaire de renforcer l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), lancée lors du sommet de Lyon en 1996, afin de fournir plus d'aide à davantage de pays pauvres.
  • En 1999, l'initiative PPTE élargie était lancée à Cologne. Elle a permis d'augmenter les dépenses sociales dans 27 pays, principalement africains, d'environ 4milliards de dollars par an.
  • Le Sommet du G8 à Okinawa en 2000 a été le premier à inviter des dirigeants africains à un dialogue d'ouverture. Il a également marqué le début du processus qui a conduit à la création du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, en 2001 à Gênes.
  • En 2001, à Gênes, le G8 a reconnu la nécessité de répondre au NEPAD par le plan d'action de Gênes et nommé des représentants personnels pour l'Afrique, chargés de recommander des actions spécifiques.
  • À Kananaskis en 2002, le G8 a lancé le Plan d'action pour l'Afrique, inaugurant ainsi un nouveau partenariat entre le G8 et l'Afrique. Nous disions alors que ce plan contribuerait à faire en sorte qu'aucun pays luttant contre la pauvreté, pratiquant une bonne gestion des affaires publiques et mettant en œuvre des réformes économiques ne serait privé de l'opportunité d'atteindre les objectifs du Millénaire en raison d'un manque de financement.
  • À Évian, en 2003, le G8 a annoncé des mesures spécifiques pour progresser en ce sens, un plan d'action sur l'eau ainsi qu'un nouveau plan conjoint G8-Afrique pour renforcer les capacités africaines à mener des opérations de soutien à la paix ; et il a créé le Forum pour le partenariat avec l'Afrique en faveur du dialogue entre les partenaires africains et les partenaires du développement au-delà du G8.
  • À Sea Island en 2004, le G8 a décidé de prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre le VIH et la polio, pour renforcer le rôle du secteur privé dans le développement, pour promouvoir la transparence et la lutte contre la corruption, pour renforcer la productivité et pour développer les capacités mondiales de soutien de la paix.
  • En outre, chaque Gouvernement du G8 a pris ses propres engagements pour soutenir l'Afrique. Collectivement, nous avons doublé notre aide à l'Afrique depuis 2001.


Annexe II

Engagements financiers

  • L'Union européenne s'est engagée à atteindre 0,7 % d'APD/RNB d'ici 2015, avec un nouvel objectif intermédiaire collectif de 0,56 % d'APD/RNB d'ici 2010 L'UE doublera quasiment son APD entre 2004 et 2010, la faisant passer de 34,5 milliards d'euros à 67 milliards d'euros. Au moins 50 % de cette augmentation devrait profiter à l'Afrique sub-saharienne.
  • L'Allemagne (à l'aide d'instruments innovants) s'est engagée à atteindre 0,51 % d'APD/RNB en 2010 et 0,7 % en 2015.
  • L'Italie s'est engagée à atteindre 0,51 % d'APD/RNB en 2010 et 0,7 % en 2015.
    La France a annoncé un calendrier pour atteindre 0,5 % d'APD/RNB en 2007, dont les deux tiers pour l'Afrique - ce qui représente au minimum un doublement de l'APD depuis 2000 - puis à 0,7 % d'APD/RNB en 2012.
  • Le Royaume-Uni a annoncé un calendrier pour atteindre 0,7 % d'APD/RNB d'ici 2013 et doublera son aide bilatérale à l'Afrique entre 2003-2004 et 2007-2008.
  • Un groupe de pays parmi ceux cités ci-dessus est fermement convaincu que des mécanismes de financement innovants peuvent aider à accroître et accélérer dans le temps la mobilisation du financement nécessaire pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ces pays continueront d'envisager les projets suivants : une Facilité de financement internationale (FFI), une FFI pilote pour la vaccination et une contribution de solidarité sur les billets d'avion pour financer des projets de développement, en particulier dans le secteur de la santé, ainsi que pour refinancer la FFI. Un groupe de travail examinera la mise en œuvre de ces mécanismes.
  • Les États-Unis se proposent de doubler leur aide à l'Afrique subsaharienne entre 2004 et 2010. Ils ont lancé le Millenium Challenge Account, afin de fournir jusqu'à 5 milliards de dollars par an, et le plan d'urgence du Président américain pour lutter contre le SIDA d'un montant de 15 milliards de dollars, une initiative pour les situations humanitaires en Afrique de plus de 2 milliards de dollars en 2005, et une nouvelle initiative contre le paludisme de 1,2 milliard de dollars. Les États-Unis continueront également de travailler pour prévenir et atténuer les conflits, notamment par l'initiative quinquennale de 660 millions de dollars en faveur d'opérations de maintien de la paix dans le monde.
  • Le Japon compte accroître le volume de son APD de 10 milliards de dollars au total ces cinq prochaines années. Il s'est engagé à doubler son APD en faveur de l'Afrique sur les trois prochaines années et a lancé l'Initiative pour la santé et le développement, dotée de 5 milliards de dollars sur les cinq prochaines années. Le Japon fournira plus d'un milliard de dollars sur 5 ans, en partenariat avec la Banque africaine de développement, pour le fonds de l'initiative pour le soutien renforcé du secteur privé (EPSA) en Afrique.
  • Le Canada multipliera par deux son aide internationale de 2001 à 2010, l'aide en faveur de l'Afrique doublant de 2003-2004 à 2008-2009. Le budget canadien de 2005 affecte également 342 millions de dollars canadiens à la lutte contre des maladies touchant essentiellement l'Afrique. Le Fonds canadien d'investissement pour l'Afrique, doté de 200 millions de dollars canadiens, mettra à disposition du capital-risque public-privé pour des investissements privés, et le Canada versera 190 millions de dollars canadiens pour appuyer l'action de l'UA dans le Darfour, ainsi que 90 millions de dollars canadiens pour répondre aux besoins humanitaires.
  • La Russie a annulé et pris l'engagement d'annuler 11,3 milliards de dollars de dette due par des pays africains, dont 2,2 milliards d'allégement de dette au titre de l'initiative PPTE. Par ailleurs, la Russie envisage d'effacer la totalité de l'encours de la dette des pays PPTE pour des prêts non APD, ce qui correspondra à un allégement supplémentaire de 750 millions de dollars au profit de ces pays.

(Traduit de l'anglais)







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