Congo/France - relations bilatérales.

Les relations bilatérales entre le Congo et la France.


RELATIONS POLITIQUES ET DE COOPÉRATION

La France est, depuis l'Indépendance, un partenaire privilégié du Congo. Paris entretient une relation étroite avec Brazzaville pour l'accompagner dans la voie des réformes indispensables, de la bonne gouvernance et de la bonne gestion.
Les années (1993-1999) ont vu une baisse de la présence française (évacuation des Français, interruption de la coopération). Celle-ci a repris progressivement avec la signature des accords de Brazzaville le 29 décembre 1999 et la normalisation politique en 2002 qui voit l'adoption d'une nouvelle constitution par référendum (20 janvier 2002) puis le déroulement d'élections présidentielles (mars), législatives (mai et juin), locales (juin) et sénatoriales (juillet). La communauté française a retrouvé la moitié de son niveau de 1997 (3500 personnes contre environ 6000).
Les visites bilatérales sont fréquentes. Le Président Sassou Nguesso effectue de nombreuses visites de travail en France, dont les plus récentes remontent à février 2003 (en marge du sommet Afrique-France), septembre 2003 et juillet 2004. Les visites ministérielles au Congo sont elles aussi fréquentes : M. Védrine (août 2001), M. Josselin (novembre 1998 et janvier 2000), M. Wiltzer (août 2002, lors de l'investiture du Président Sassou et avril 2003), Mme Alliot-Marie (avril 2003), M. de Villepin (juillet 2003), MM Darcos et Loos (avril 2004) pour la réunion ministérielle de printemps de la zone franc.
Des échanges réguliers ont également lieu entre parlementaires des deux pays : en mai 2003, M. Thystère Tchicaya, Président de l'Assemblée nationale du Congo, a été invité à Paris; en novembre 2004, une délégation parlementaire dirigée par le député François Michel Gonnot, Président du groupe d'amitié France-Congo, a participé à Brazzaville à un séminaire régional sur le travail parlementaire.

Depuis sa reprise, notre coopération a privilégié l'urgence, puis la sortie de crise, et aujourd'hui la reconstruction et l'intégration régionale. Cette coopération favorise la stabilisation politique, économique et sociale du pays. Notre coopération civile (7,46 millions d'euros en 2004) porte principalement sur le renforcement de l'état de droit (justice, police et gendarmerie) et des services publics et sur l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise (santé, éducation, et insertion des jeunes). En 2003, la France a accordé une aide humanitaire d'urgence aux déplacés du Pool, région autour de Brazzaville qui a particulièrement souffert des troubles. La coopération militaire (2,7 millions d'euros) a repris en 2000 et concerne la formation des cadres, l'appui au service de santé des armées et le soutien à la réorganisation et à la mobilité des forces armées congolaise.

RELATIONS ÉCONOMIQUES
Le Congo demeure fortement dépendant de l'activité pétrolière (60%des ressources budgétaires). Sa production devrait rester stable dans le moyen terme, voire augmenter grâce à la découverte de nouveaux gisements. Deuxième source de devises après le pétrole, l'activité forestière (6% du PIB) connaît une certaine croissance.

Plusieurs groupes français sont établis de longue date au Congo : secteur pétrolier (Total), secteur para-pétrolier (Bouygues Off-shore, Schlumberger), distribution (CFAO), exploitation forestière (STB), activités portuaires (Bolloré), BTP (Bouygues), secteur bancaire (Crédit Lyonnais). Environ 30% des échanges commerciaux du Congo sont réalisés avec la France. Les exportations françaises (219 millions d'euros en 2003) sont diversifiées et ont retrouvé leur niveau d'avant 1997.

Paris a soutenu le Congo dans ses négociations avec le FMI. Un accord (Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance - FRPC) a été approuvé par le Conseil d'administration du FMI le 6 décembre 2004 et le Congo a pu passer en Club de Paris le 15 et 16 décembre. Le total de la dette publique extérieure du Congo est estimé à 8,5 Mds de dollars. Le Club de Paris a traité plus de 3 milliards de dollars de dettes, annulant plus de la moitié dans le cadre de l'initiative PPTE (1570 millions) et rééchelonnement le reste (1450 millions). La part de la France s'est élevée à 867 millions d'euros d'annulation et 679 millions d'euros de rééchelonnement.





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