23ème sommet Afrique France - thème du sommet de Bamako.

- 23ème sommet Afrique France -

La jeunesse africaine : thème du sommet de Bamako.

Le 23ème Sommet sera consacré à la jeunesse africaine, à l'initiative du Mali, qui a organisé les 8 et 9 novembre 2005 à Bamako, le "Forum de la jeunesse africaine" pour rassembler les contributions d'associations de la jeunesse. Les participants de 31 pays d'Afrique ont préparé des conclusions et des recommandations ainsi qu'une synthèse "adresse de la jeunesse africaine au Sommet des chefs d'Etats d'Afrique et de France" qui sera présentée aux chefs d'Etat lors de la séance d'ouverture. Cette présentation sera assurée par une délégation de jeunes issus du Forum, conduite par Mme Marie TAMOIFO NKOM, représentante camerounaise d'associations de jeunesse.

150 millions d'Africains ont entre 15 et 24 ans, 60% sont des ruraux. On estime que près de 65% de la population africaine a moins de 25 ans.

Le thème de la jeunesse sera abordé à travers les aspects de formation, d'emploi et d'insertion des jeunes dans la société. A cette fin, il se déclinera en cinq sous-thèmes de travail :
- la formation et emploi
- l'insertion socio-politique et économique dans le processus de développement
-la vitalité et créativité de la jeunesse africaine : NTIC et diversité culturelle
- les phénomènes migratoires comme facteurs d'intégration et le retour des compétences africaines en Afrique
- la jeunesse africaine et les grands enjeux de santé

Sur le thème de la formation, l'éducation de base en constitue la première et essentielle étape. Or, 60% d'une classe d'âge atteignent la fin du cycle primaire. Il est estimé généralement qu'un taux d'alphabétisme de la population adulte de 50% est une condition nécessaire à une diversification de l'économie, sans laquelle la croissance reste dépendante des matières premières. C'est pourquoi, parmi les Objectifs du Millénaire, figurent l'universalisation d'une scolarité primaire complète (OMD2) et la parité d'accès garçons/filles (OMD3). L'aide française sur ce secteur représente 80 M€ (5ème rang en volume) et est concentrée à 90% sur l'Afrique francophone. La France est en outre une destination privilégiée des étudiants africains. Elle le premier pays d'accueil des étudiants africains francophones à l'étranger : près de 45000 en 2004-2005. Elle a octroyé, au titre de 2004, 3786 bourses.

Sur les NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication), elles ont pénétré très rapidement sur le continent africain. Toutefois, une fracture numérique importante subsiste : l'Afrique ne représente que 1,6% des internautes et moins de 1% des contenus mis en ligne sur Internet.

Sur le thème des migrations, l'Afrique est un continent de migrations intérieures pour la plupart, mais aussi extérieures. Le brassage ancien de populations est activé par les solidarités ethniques et les routes traditionnelles du commerce et du bétail qui persistent au-delà des frontières étatiques. Il est accentué par la situation de pauvreté des populations. Il est encore aggravé par le difficultés et les conflits que traversent certaines régions du continent. La situation la plus extrême est celle des réfugiés : selon le rapport 2004 du HCR, sur un total de plus de 9 millions dans le monde, un tiers des réfugiés (plus de 2,7 M), et 40% des bénéficiaires des programmes du HCR, vivent en Afrique. Près de la moitié sont des femmes et des enfants.

Selon le rapport 2005 de l'OIM sur "les coûts et les bénéfices des migrations", les transferts financiers des migrants installés dans les pays développés vers les pays en développement ont représenté 126 Md$ en 2004 par les voies officielles, soit un total qui peut être évalué à deux à trois fois ce montant. Cette mobilisation des migrants est l'une des visées de l'Union Africaine (conférence des intellectuels africains et de la diaspora, Dakar 2004, ou programmes tels que Africarecruit).





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