23ème sommet Afrique France - le coton.

- 23ème sommet Afrique France -

Le coton.

La culture du coton dont les principaux producteurs africains sont le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, concerne directement plus de trente millions de personnes en Afrique subsaharienne et la zone CFA est devenue le deuxième exportateur mondial de fibre. Le secteur subit la persistance de cours du coton dégradés et d'un taux de change peu favorable, au point de menacer la survie même des filières africaines. Ainsi, le déficit d'exploitation global des sociétés cotonnières en Zone franc pourrait dépasser 200 M€ en 2005, quatre fois plus qu'en 2004.
En octobre 2003, Le Président de la République française a lancé une initiative en faveur du coton africain à l'occasion de son déplacement au Mali et au Niger. Cette initiative a été reprise par la Commission européenne et a débouché sur le "partenariat euro-africain" sur le coton, adopté par le Conseil des Ministres de l'Union européenne le 27 avril 2004, avant d'être engagé au Forum UE Afrique de Paris en juillet 2004. Ce partenariat, pour la France doit comporter quatre axes :

- assurer la rentabilité durable des filières africaines dans le volet commercial de la négociation de l'OMC. Sans une évolution décisive dans la négociation sur le coton et la suppression des subventions à l'exportation américaines, l'aide au développement ne saura pallier la chute des cours. L'Union Européenne a déjà réformé ses aides internes. La mise en conformité avec les conclusions du panel du 3 mars, qui a condamné l'ensemble des subventions des Etats-Unis au coton, doit être totale. La France fera de cette question un axe prioritaire de sa position lors de la réunion de l'OMC à Hong Kong,

- utiliser le nouvel instrument de limitation des chocs exogènes mis en place par le FMI. Les pays africains producteurs de coton, qui connaissent des difficultés de leur balance des paiements liées à une diminution des recettes d'exportations de coton, devraient le solliciter dès que possible,
- définir des mécanismes appropriés de gestion du risque marché, en réponse à la volatilité des prix. Un atelier d'échanges sur ce thème avec les acteurs de la filière et les partenaires, a eu lieu fin novembre 2005 à Dakar La France s'engagera sur une opération concrète,
- La mise en œuvre du plan d'action du partenariat euro-africain doit être fortement accélérée et une véritable coordination opérationnelle mise en place au niveau européen et dans chaque pays. La France s'est déjà fortement impliquée dans la modernisation à moyen terme des filières africaines, avec 13 M€ de projets en cours d'exécution et 84 M€ de projet en cours d'instruction, pour un total de près de 100 M€ en 2005-2006. Ces interventions s'ajoutent à celles programmées par la Commission européenne, pour une somme totale de 50 M€. Ces programmes concernent l'amélioration de la productivité, la préservation des ressources naturelles et l'évolution institutionnelle des filières, en accordant une attention particulière à leur bonne gouvernance ainsi qu'à l'organisation et la représentation des producteurs.





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