Les relations économiques bilatérales avec la Lybie.

Relations économiques bilatérales avec la Lybie :

Relations commerciales :

Exportations françaises : 272 M€ en 2003 (286 M€ en 2002) Nos exportations évoluent surtout en fonction des grands contrats, le commerce courant ne jouant qu'un rôle négligeable.

Importations françaises : 756 M€ en 2003 (409 M€ en 2002) (hydrocarbures à 95% / 2,5% de nos approvisionnements).

Part de marché : 6% en 2003 (4,4% en 2002), la France est le 6ème fournisseur de la Libye, au coude à coude avec la Tunisie( 6,4%), le Royaume Uni (6,2%) et le Japon (6%) et derrière l'Italie (27,3%), l'Allemagne (10,8%). Mais notre position réelle est certainement meilleure du fait d'importations libyennes de produits français via des pays tiers (Malte, Tunisie, Egypte).

En 2003, la Libye était notre 76ème client et notre 45ème fournisseur (environ 0,1% de nos exportations et importations).

Hors hydrocarbures (TOTALFINAELF), les entreprises françaises présentes en Libye opèrent surtout dans les secteurs du dessalement d'eau de mer, de l'agro-alimentaire, des télécommunications et de l'électricité.

Après une augmentation de 10 % en 2002 en raison de la hausse des ventes de produits agroalimentaires, les exportations françaises ont baissé de 5 % en 2003. Nos exportations évoluent surtout en fonction des grands contrats, le commerce courant ne jouant qu'un rôle négligeable. Depuis 10 ans, nos exportations ont ainsi fluctué entre 200 et 300 MEUR.

En 2003, la ventilation de nos ventes est la suivante : biens d'équipement (106 MEUR, principalement matériels télécom, électrique et mécanique) pour 40 %, biens intermédiaires (41 MEUR pour 15 %), secteur automobile (25 MEUR pour 10 %), secteur agroalimentaire (80 MEUR pour 30 %) et enfin biens de consommation (18 MEUR pour 7 % - principalement des produits pharmaceutiques) faisant l'objet de marchés publics.

Le pétrole constitue toujours 96 % de nos importations. En 2003, celles-ci ont fortement augmenté, à 756 MEUR, essentiellement à cause de la hausse du prix du brut (la Libye représente environ 2,5% de nos importations de brut). Nos importations des produits de la pétrochimie ont également augmenté : 17 MEUR en 2003 contre 9 MEUR en 2002.

Les grandes entreprises françaises sont le principal vecteur de nos exportations. Les autorités libyennes leur reconnaissent en effet un grand savoir-faire. Cependant, la réalisation et la mise en œuvre de ces contrats prennent dans ce pays des délais importants.

Les investissements directs sont encore limités en Libye en dehors du secteur pétrolier où sont présents, en dehors des avoirs américains gelés (" stanstill agreements "), les sociétés ENI (AGIP), REPSOL, WINTERSHALL, WEBA et OMV. Une première série d'attribution par enchères publiques a été lancée avec succès par le Premier Ministre libyen en septembre 2004.

Les investissements français sont essentiellement ceux de TOTAL. Sur une production pétrolière qui a atteint en 2004 de 1,7 Mb/j, 60 % sont produits par des filiales de la NOC (y compris les champs gérés pour le compte des compagnies américaines), et 40 % par des opérateurs étrangers.

TOTAL produira fin 2004 environ 60 000 b/j en Libye (en parts de pétrole lui revenant selon les divers contrats opérateur et associé), soit 4,3 % de la production du pays. Il extrait 18 000 b/j sur le champ de Mabrouk où les investissements permettront de passer à 36 000 bj en 2005. Il investit en offshore sur Al-Jurf qui produira 40 000 b/j en 2004. Il est associé avec l'Espagnol REPSOL et l'Autrichien OMV dans la région de Mourzouk sur Al-Sharara produisant 164 000 b/j et sur des prospections dans cette même zone. Il est enfin opérateur direct en phase d'exploration sur 17 000 km² près de Mourzouk et dans le bassin de Sirte (campagnes sismiques en cours et plusieurs puits à forer en 2004).

Dans les secteurs non pétroliers, les investissements français se limitent à des succursales ou filiales commerciales avec notamment ALCATEL, ALSTOM, AREVA T&D, THALES, VINCI, MICHELIN, PEUGEOT, SIDEM (VEOLIA), SCHNEIDER ELECTRIC et OUEST CATERING en 2003 et APAVE, SAFEGE en 2004.

Le vaste programme de privatisation d'entreprises publiques lancé cette année devrait cependant attirer les investisseurs étrangers, à commencer par les cimenteries en 2004 avec la participation de Lafarge. Un accord de promotion et de protection réciproque des investissements a été signé en avril 2004 entre nos ministres. Pendant la visite du Président de la république, un accord de non double imposition devrait être signé et les arriérés Coface définitivement apurés.

Parmi les projets, on note ceux des cimentiers français dans le cadre de la privatisation des industries libyennes, de projets de JV de SERVAIR, du Club Méditerranée et d'une société franco-luxembourgeoise MIDINVEST pour 3 hôtels de tourisme (investissements de 26 MEUR non confirmés).

Dans le secteur aérien, depuis mars 2002, la reprise de vols Tripoli-Paris a été assurée d'abord par LIBYAN ARAB AIRLINES puis par la deuxième compagnie aérienne libyenne AFRIQIYAH, avec cinq fréquences hebdomadaires. La tentative de la compagnie française AIR LIB à partir d'octobre 2002 aura été sans lendemain. Aujourd'hui, la fusion entre AIR FRANCE et KLM permet à AIR FRANCE, en dehors de toute négociation de disposer de trois et bientôt cinq fréquences hebdomadaires entre l'Europe et Tripoli.

Données de novembre 2004.





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