La coopération bilatérale avec la Lybie.

Coopération bilatérale :

La suspension des sanctions de l'ONU et de l'Union européenne en 1999, a permis une normalisation de la coopération bilatérale qui s'est traduite de 1999 à 2002 par une reprise des actions. En 2002, la tenue à Paris de la Commission mixte de coopération culturelle scientifique et technique les 21 et 22 octobre a confirmé la volonté de relance de la coopération franco-libyenne dans les domaines culturels, universitaires et scientifiques.

La signature à Paris le 19 avril 2004, à l'occasion de la visite du Premier Ministre libyen en France, d'un nouvel accord de coopération culturelle, scientifique et technique (le précédent datait de 1976), suivi de la signature d'un Arrangement de coopération universitaire, entérine la forte volonté de relancer et de renforcer la coopération avec la France, volonté exprimée dès le mois de mars 2004 à l'occasion de la visite en Libye de M. François Loos Ministre délégué au Commerce.

Trois priorités ont été identifiées :


Coopération universitaire

L'Arrangement de coopération universitaire prévoit d'une part, la mise en place d'un programme d'accueil d'étudiants libyens en formation de Master ou Doctorat en France (100 étudiants par an dont 25% bénéficieraient du statut de boursiers du gouvernement français). D'autre part, la création d'une Commission mixte de l'enseignement supérieur chargée, notamment, de la sélection, de l'orientation et du suivi des boursiers libyens en France.

Trois accords universitaires ont été récemment signés entre des établissements supérieurs et de recherche des deux pays : IREMAM d'Aix en Provence et le Centre de Recherche historique de Tripoli, l'Université de Toulouse II et l'académie des Hautes études de Tripoli, l'Université Pierre Mendès-France et l'Université Garyounès de Benghazi.

La France est au 4ème rang pour l'accueil des étudiants libyens à l'étranger (statistiques officielles de l'OCDE). Le nombre d'étudiants libyens inscrits dans les universités françaises a triplé au cours des quatre dernières années, pour atteindre 251 en 2003-2004, dont 80% en troisième cycle, les autres se répartissant à part égale entre le premier et le deuxième cycle (tableau en annexe). Le nombre des boursiers du gouvernement français, bourses d'étude et de stage confondues, reste modeste : vingt bourses de courte durée en 2003, essentiellement pour le groupe de disciplines lettres, langues et sciences humaines et deux bourses annuelles pour les sciences de l'ingénieur.


Patrimoine naturel et archéologique

La mission archéologique française en Libye dirigée par le Professeur André Laronde étudie des sites d'Apollonia de Cyrénaïque et de Lepcis. Un pôle de recherche archéologique et préhistorique sera établi en 2004 à Benghazi, dans le cadre d'un partenariat entre l'Université Pierre Mendès-France de Grenoble et l'Université Garyounès de Benghazi.

D'autre part, l'existence en Libye de formations sédimentaires analogues à celles découvertes par le Professeur Brunet au Tchad pourraient livrer des hominidés au moins aussi anciens, voire plus anciens que celui du Tchad. Les contacts établis avec l'Université Al Fateh de Tripoli ont permis la rédaction d'une convention et d'un programme de recherche qui ont reçu l'aval des deux parties.

S'agissant du patrimoine naturel, les actions menées en 2004 ont accompagné la politique libyenne de recherche et de mise en valeur d'un tourisme, axé sur la découverte du patrimoine culturel.


Protection de l'environnement et développement du tourisme

Le ministre délégué au tourisme, M. Léon BERTAND, a signé, le 19 avril 2004, un accord de coopération avec son homologue libyen, Monsieur Ammar Al Mabrouk Ltayef, lors de la visite en France du Premier Ministre libyen. Cet accord de coopération précise les axes autour desquels des actions pourront être concrétisées, dont notamment l'appui institutionnel à l'administration libyenne du tourisme, la formation, la mise en valeur touristique du patrimoine culturel, l'aménagement et la planification touristique, la promotion. Depuis cette date, plusieurs actions ont déjà été menées.


Plusieurs pistes de coopération tripartite sont à l'étude :

  • Le Bassin du Niger, impliquant 7 pays africains, l'UE et la France. Un segment de ce programme concernant l'eau agricole pourrait être une thématique intéressant la partie libyenne.
  • La lutte contre le criquet (projet EMPRES-RO) : il pourrait être proposé à la partie libyenne l'élargissement de ce projet multi-bailleurs (dont la France et l'UE sont parties prenantes).
  • Actions humanitaires dans les pays en crise ou post-conflit : des co-financements au Darfour étudiés.




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