Données économiques sur la Hongrie

Les données économiques


PIB 2003 = 71.9 Mds d'euros
Croissance 2003 : 2,8%
Croissance attendue pour 2004 : 3,5% (chiffres du Gouvernement)
Inflation prévue pour 2004 : 6,2%
PIB par habitant = 6 990 euros
Salaire net moyen (2002) = 100 000 Forints (environ 408 euro)

Indicateurs macro-économiques:

1998

1999

2000

2001

2002

2003

Taux de croissance (en % du PIB)

5

4,5

5,5

5

3,5

2,8

Taux d'inflation (en % du PIB)

14,5

10

9,8

7,8

5,2

5,7

Taux de chômage

(en % de la population active)

9,5

7,5

6

5,5

5,8

6

Solde des APU (en % du PIB)

- 4,5

- 2,9

- 3

-3

- 4,9

-9,7

Dette extérieure (en % du PIB)

46

23

24

22

53,1

Balance commerciale (en % duPIB)

- 4,9

- 4,5

- 4,6

- 4,8

- 2,1

-1,6

Stock d'IDE (en Mds euros)

18,5

20

22,5

25

-

-

PNB/hab: 10 000 euros à parité de pouvoir d'achat (50 % de la moyenne communautaire)

Secteur privé: 75 % du PIB.

Répartition population active par secteur: Agriculture 25 % - Industrie 40 % - Services 35 %.


La Hongrie mène depuis plus de 10 ans une politique continue de réformes structurelles qui a porté ses fruits : la création d'un cadre juridique propice à l'économie de marché, une politique de privatisations audacieuse et la constitution ex nihilo d'un secteur bancaire crédible ont libéré l'initiative privée et attirée plus de 23 Mds d'USD d'IDE, qui ont été les moteurs de la modernisation et de la croissance. Par ailleurs, la Hongrie a intégré la quasi-totalité de l'acquis communautaire, à l'exception du domaine agricole, ce qui en fait un des candidats les mieux préparés à l'adhésion à l'Union européenne. Les autorités hongroises considèrent ainsi que la transition est quasiment terminée et accordent la priorité au rattrapage vis à vis des pays de l'Union européenne en visant un différentiel de croissance de 2 points par rapport à l'Union européenne.

La Hongrie, qui avait engagé avant ses voisins la modernisation de son économie, a, dans l'ensemble, maintenu son avance relative. Elle s'est notamment dotée d'un cadre législatif et réglementaire proche de celui des pays de l'Union.

L'ouverture de l'économie à la concurrence internationale est bien avancée. Les échanges ont été déréglementés et le monopole des sociétés de commerce extérieur supprimé. Les accords commerciaux avec les pays de Visegrád (1992) puis d'association avec l'AELE (1993) et l'Union européenne (entré en vigueur le 1er février 1994) ont permis d'entamer le démantèlement progressif des barrières tarifaires et non tarifaires avec des partenaires qui représentent les 2/3 du commerce extérieur. Ainsi, les produits industriels d'origine communautaire ne sont plus soumis ni à droits de douane, ni à quotas depuis le début de l'année 2001.

Surtout, la politique de privatisation et les mesures prises en faveur de l'investissement étranger ont contribué à faire de la Hongrie le premier destinataire des investissements directs étrangers dans les pays d'Europe centrale et orientale (en stock par habitant), avec 23,5 Mds $ reçus de 1990 à 2001. La part du secteur privé est désormais estimée à plus de 80% de l'activité économique (contre 15 % en 1989).

La forte augmentation de la productivité associée à une nette progression de la demande extérieure (essentiellement en provenance de l'Union européenne) puis intérieure, expliquent l'évolution très favorable des dernières années.

Le déficit des finances publiques tend cependant à s'accroître. En effet, compte tenu des dépenses exceptionnelles destinées à assainir la situation financière de divers organismes publics et de la volonté du gouvernement Medgyessy de tenir ses promesses électorales (versements exceptionnels aux retraités, augmentation de 50% des salaires des personnels hospitaliers et des enseignants et suppression de l'impôt sur le revenu pour les bas salaires), le déficit public hongrois a atteint le niveau record 1616,2 Mds de Forints (environ 6,6 Mds EUR) soit 9,7% du PIB en 2002, contre 484 Mds HUF (4,5% du PIB en 2001). En 2003, le déficit public (hors déficit des collectivités locales) s'élève à 5,6% du PIB, contre 4,5% prévus dans la loi de finances initiale, ce qui a provoqué le limogeage du Ministre des finances Csaba Laszlo et son remplacement par Tibor Draskovics, en février 2004.

Les perspectives économiques pour 2004 sont favorables, malgré le déséquilibre budgétaire et la persistance d'une inflation de rattrapage. Dans cette optique, le gouvernement devra concilier les choix de régulation budgétaire, la lutte contre l'inflation et le maintien de la stabilité du Forint.

IV- Intégration européenne

La Hongrie est devenu membre effectif de l'OTAN en mars 1999. Au plan interne, un effort doit encore être consenti par la Hongrie afin de procéder à la mise à niveau des moyens nécessaires à la mise en oeuvre des missions qui pourraient être dévolues à la Hongrie (modernisation de l'armée, effort financier).

Sur le plan européen, la Hongrie a conclu avec succès les négociations de son adhésion à l'Union européenne lors du Conseil européen de Copenhague les 12- 13 décembre 2002 et deviendra membre à part entière de l'Union européenne le 1er mai 2004. Le référendum d'adhésion s'est tenu le 12 avril 2003 : 83,9% des votants ont voté " oui" et ainsi confirmé le soutien de la population hongroise à l'adhésion de son pays à l'Union européenne, donnant au Premier Ministre un mandat pour signer le traité d'adhésion à Athènes le 16 avril.

Désormais, la Hongrie achève la préparation de l'adhésion, la mise en oeuvre des engagements pris dans le cadre des négociations faisant l'objet d'un monitoring de la Commission européenne (notamment en matière de sécurité alimentaire et de justice et affaires intérieures).

L'état de préparation de la Hongrie à l'entrée dans l'Union est satisfaisant, mis à part dans le domaine agricole : dans son dernier rapport de suivi (5 novembre 2003), la Commission a pointé quatre retards exclusivement dans ce domaine. La Commission européenne demande au gouvernement hongrois de créer une agence pour administrer et distribuer les fonds européens consacrés à l'agriculture, de mettre en place une administration et système de contrôle spécifiques, et de mettre en oeuvre des mesures favorisant le développement rural et le respect des normes de santé dans les établissements agro-alimentaires.

Sur le plan institutionnel, la Hongrie aura un Commissaire européen dès le 1er mai 2004, 12 voix au Conseil et 24 députés européens.

Données de février 2004





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