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Médiathèque : Images - Audio-Vidéo

Oran

Oran, " El Bahia " (" la coquette "), également appelée " la cité des deux lions ", est située au pied du colossal Djebel El-Mourdjadjou (classé site naturel). Elle a célébré en 2002 son 1100ème anniversaire.

Il semblerait que le nom de Wahran vienne du mot berbère " wahr " (lion) et de son duel " wahran " (deux lions). La légende dit que, vers lan 900, il y avait encore des lions dans la région et que les deux derniers se trouvaient dans la montagne près de la ville. Devant la mairie, deux statues symbolisent ces animaux. Des têtes de lions ornent également certaines façades du centre ville.

Histoire

Importante station préhistorique du nom berbère dIfri (cavernes), la ville aurait été fondée en 902 par les marins dAndalousie sur les territoires berbères Azdadja. Jusquà 1082, Oran fut le théâtre de sanglants affrontements entre Omeyyades dEspagne et Fatimides dIfriqya. En un peu plus dun siècle, la ville passa dun camp à lautre une vingtaine de fois, avant de connaître en 1020 une période de calme relatif.

En 1509, quatre ans après avoir occupé Mers El Kébir, les Espagnols semparent dOran et, après une courte domination ottomane, reprennent la ville en 1732 pour la rendre définitivement au Dey dAlger en 1791.

En 1830, quand, après la prise dAlger par larmée française, une escadre commandée par le capitaine de Bourmont rentra à Mers-El-Kébir, le Dey Hassan remit sa lettre de soumission. Mais la prise réelle de la ville se fit en janvier 1831 par le général Damrémont.

Oran aujourdhui

Avec une population de plus dun million dhabitants, Oran est la deuxième ville dAlgérie. Après lindépendance, elle sest imposée comme la capitale économique et culturelle de lOuest. Elle dispose dun grand port, dun aéroport international et dune université (Es-Senia). Confrontée à une démographie galopante, à un fort exode rural, elle connaît un déficit croissant dans les domaines du logement et de la santé. Des projets importants sont toutefois en cours de réalisation : un nouvel hôpital, un palais des congrès, un grand hôtel et une quatrième ceinture périphérique.

La Place du 1er Novembre (ex-Place dArmes)

Cest la place la plus importante de la ville. Au XVIIIème siècle, elle servait de marché et dabattoir. Au cours du XIXème siècle, le marché a été remplacé par un champ de manoeuvres militaires qui a donné son nom à la nouvelle place. On y trouve la mairie, construite en 1888, dont lescalier monumental est flanqué de deux statues de lions en bronze sculptées par Auguste Cain. A louest de la place, se situe le théâtre régional dOran, achevé en 1912, qui porte aujourdhui le nom d'Abdelkader Alloula, dramaturge oranais assassiné en 1994. Cet ancien opéra fut au centre de la vie artistique et culturelle de la ville pendant la période coloniale.

Au centre de la place, entourée de petits parterres de verdure, sélève une colonne surmontée de la Gloire ailée qui commémore la bataille de Sidi Brahim (1845). Le buste de lEmir Abdelkader est sculpté en bas relief sur la base de la colonne. La Rampe Ferradj, qui descend vers le port et la pêcherie, permet de rejoindre le boulevard du Front de mer, lieu de promenade privilégié des Oranais.

LUniversité dOran

LUniversité Es-Senia tient ses origines de lEcole de médecine fondée pendant la période coloniale. Elle est devenue centre universitaire en décembre 1967 et compte 40 000 étudiants (gradués et post-gradués) et 1260 enseignants, répartis sur huit sites différents.

LUniversité regroupe les facultés suivantes : sciences, droit, sciences sociales, sciences économiques et commerciales, lettres, langues et arts, sciences humaines et civilisation islamique, sciences de la terre et aménagement du territoire, médecine.

La coopération franco-algérienne y est particulièrement active dans les domaines de la biologie, des sciences humaines et sociales et des sciences juridiques.

Le Centre Culturel Français

Ouvert en 1964 dans la Résidence Leclerc, le Centre Culturel Français dOran a été transféré en 1975 vers son site actuel (ex-Villa Marie-Claire, au 112 rue Larbi Ben MHidi). Après des travaux daménagement, le nouveau centre a été inauguré en 1991, fermé en 1994 pour raisons de sécurité, puis rouvert en mars 2002.

Il propose aux étudiants un centre de ressources et une médiathèque qui comporte 18 000 ouvrages (avec un renouvellement du fonds de 3000 livres/an), une centaine de revues spécialisées, des cédéroms et des ordinateurs pour la recherche documentaire. A ce jour, 700 adhérents sont inscrits.

Le Centre Culturel Français est un lieu de création et de diffusion culturelles. Il travaille en partenariat avec les structures locales (spectacles organisés au théâtre régional dOran ou de Sidi-Belabbès, conférences dans les Universités&).

MARS 2003