Conseil européen de Thessalonique et Sommet Union européenne / Balkans occidentaux ( page 6/7 )

Conseil européen - Thessalonique

Thessalonique (Grèce) - du 19 juin au 21 juin 2003

Thessalonique et la Grèce du nord

Fondée en 315 avant JC par Cassandre qui lui donna le nom de son épouse, soeur d’Alexandre le Grand, Thessalonique fut pendant plusieurs siècles la seconde capitale de l’Empire byzantin.

Dotée de l’un des plus grands ports de la région, Thessalonique, deuxième ville de Grèce, représente le débouché naturel sur la mer de la péninsule balkanique et l’un des carrefours commerciaux les plus importants de la Méditerranée. Chaque année, la ville accueille des centaines de milliers de visiteurs à l’occasion de la Foire internationale, à laquelle en 2002 la France fut l’invitée d’honneur.

1. Thessalonique : le centre dynamique d’une région carrefour

Si, aujourd’hui, la ville compte plus d’un million d’habitants, au début du siècle ce chiffre était inférieur à deux cent mille, dont 50.000 juifs qui furent déportés en 1943 vers les camps nazis. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, Thessalonique connaît un essor démographique considérable.

Depuis plus de vingt ans, les rênes de la ville sont tenus par les conservateurs de la " Nouvelle Démocratie ". Réélu pour un deuxième mandat, dès le premier tour des élections municipales de 2002, grâce à sa bonne gestion de la " co-capitale ", M. Vassilis Papageorgoupoulos, a notamment centré sa campagne sur le long et complexe dossier du métro. Aujourd’hui, après plusieurs années de difficultés, le consortium Bouygues-Bombardier semble pouvoir engager prochainement les travaux de construction de cet ouvrage.

La capitale de la Grèce du nord, outre son port particulièrement actif, est une cité commerciale, industrielle, universitaire (Université Aristote et Université de Macédoine) et culturelle dynamique. Un effort considérable a été entrepris pour moderniser les infrastructures portuaires, aéroportuaires et routières (construction d’un périphérique).

Capitale européenne de la Culture en 1997, la ville s'est dotée à cette occasion de lieux culturels importants : construction d’un deuxième musée d’Art contemporain, d’un Palais de la Musique, d’un Théâtre Royal et réaménagement des anciens entrepôts du port en salles d’expositions, de colloques et de projections de films, notamment à l’occasion du Festival international du Film de Thessalonique.

La ville, qui participera aux Jeux Olympiques de 2004, a soumis sa candidature à l’organisation en 2008 de l’Exposition universelle.

Dès que la Via Egnatia, axe autoroutier joignant la frontière turque au port d’Igoumenista en Epire, premier port grec d’importance sur l’Adriatique, et les voies perpendiculaires à cet axe vers l’Albanie, la Macédoine et la Bulgarie seront achevées vers 2010, Thessalonique devrait retrouver son rôle de carrefour des Balkans. L’axe routier et ferroviaire Patras-Evzoni, à la frontière gréco-macédonienne, renforcera l’ouverture de la ville vers le sud-est européen. Tous ces projets en voie de réalisation prochaine suscitent l’intérêt des entrepreneurs grecs et étrangers, en particulier allemands, italiens et américains.

Témoigne de cette ouverture l’installation, à la fin des années 1990, de plusieurs institutions européennes, régionales et internationales (Pacte de Stabilité, Agence pour la Reconstruction des Balkans, Centre pour la démocratie et la réconciliation en Europe du sud-est, Banque de la Mer Noire, Cedefop, Centre européen de communication, d’information et de culture, Centre Unesco pour les femmes et la paix).

2. La France à Thessalonique : une présence ancienne mais qui mériterait de se développer

Réouvert en 1993 en raison des événements au Kosovo, le Consulat Général de France à Thessalonique couvre la Macédoine, la Thrace, la Thessalie et très prochainement l’Epire. Il compte environ 1.100 immatriculés et ses tâches sont aussi politiques du fait que le territoire de la circonscription constitue la totalité des frontières terrestres de la Grèce (problèmes de l’immigration clandestine, de la traite des êtres humains, des trafics de drogue et de fausses monnaies). D'autre part, le Consulat gère la Nécropole de Zeitenlick où reposent 8089 soldats français tombés sur le Front d’Orient lors de la Première guerre mondiale.

Un détachement français de la KFOR, basé dans le port, assure la logistique des transports de l’armée française vers le Kosovo.

L’existence depuis près d’un siècle de l’Institut Français de Thessalonique, créé par la Mission laïque, montre la permanence de l’intérêt porté à la culture et la langue françaises. Ce dispositif est également renforcé par L'implantation, au sein de l’Institut, d’une école, fréquentée par une soixantaine d’enfants double-nationaux et français.

La présence économique française est limitée. A Thessalonique et dans la région, on trouve quelques industries, une banque d’affaires et un hypermarché.





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