Thessalonique (Grèce) - du 19 juin au 21 juin 2003
Relations entre l'Union européenne et les Balkans occidentaux
La politique de l’Union européenne dans les Balkans est centrée sur le Processus de stabilisation et d’association (PSA) lancé au sommet de Zagreb en novembre 2000 sous présidence française de l’Union. Elle s’inscrit dans la droite ligne des conclusions du Conseil européen de Feira de 2000 qui a reconnu aux pays des Balkans occidentaux le statut de " candidats potentiels à l’adhésion ".
Le Processus de stabilisation et d’association repose sur l’idée que la perspective européenne constitue l'angle d’action vis-à-vis des pays de la région (Croatie, Serbie-et-Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Macédoine et Albanie). Il se traduit par la négociation et la conclusion d'Accords de stabilisation et d'association (ASA). Le PSA est accompagné d’un instrument communautaire, le programme CARDS (doté pour la période 2000-2006 de 4,65 milliards d’euros), qui doit permettre d’accompagner et de conforter le processus de réformes. Ces pays bénéficient également de préférences commerciales asymétriques exceptionnelles.
Le Processus de stabilisation et d'association est également un cadre qui accompagne et renforce le travail conduit dans le pilier PESC par le Haut Représentant, M Solana (initiative en Serbie-et-Monténégro notamment), et les Représentants spéciaux de l'Union, MM. Brouhns (en ARYM) ou Ashdown (en Bosnie)
Les pays des Balkans qui rejoignent le PSA s’engagent à respecter les critères politiques et économiques de l’Union européenne concernant les réformes démocratiques (séparation des pouvoirs, indépendance des juges et des médias, loi électorale), le respect des Droits de l'Homme et des minorités, le retour des réfugiés et les réformes économiques. Ces pays doivent également respecter des conditions particulières inscrites dans le PSA (coopération avec le TPIY, respect des accords de paix). Les pays de la région s’engagent enfin à coopérer entre eux et à établir des conventions de coopération régionale prévoyant un dialogue politique, une zone régionale de libre-échange ainsi qu’une coopération étroite dans le domaine de la justice et des affaires intérieures.
Le sommet de Zagreb a incontestablement permis à l’Union d’adresser aux pays des Balkans occidentaux un message politique clair, qui repose sur l’affirmation que démocratie, réconciliation et coopération régionale d’une part, rapprochement de chacun de ces pays avec l’Union européenne d’autre part, forment un tout.
Depuis 1999, deux Accords de stabilisation et d’association ont été conclus avec la Croatie et l’ARYM. Dans l’esprit du PSA, l’Union apporte un suivi attentif aux réformes qui se sont poursuivies dans l’ensemble des pays des Balkans.
La présidence grecque a proposé de renouveler la politique de l’Union vis-à-vis des Balkans occidentaux à l’occasion du deuxième sommet entre les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union et des pays des Balkans occidentaux, qui se tient à Thessalonique le 21 juin. La France a soutenu dès l’origine cette perspective et a transmis le 28 avril 2003 une contribution spécifique.
A l'occasion de ce sommet, les Chefs d'Etat et de gouvernement examineront " l’agenda de Thessalonique pour les Balkans occidentaux : un mouvement vers l’intégration européenne " reposant sur les éléments suivants :
Ces propositions de la présidence grecque reprennent un grand nombre des idées exposées par la France dans son non-papier d’avril 2003.