Sommet de Johannesburg: extraits du discours du Président de la République lors de la Conférence des ambassadeurs ( page 31/32 )

Extraits du discours du Président de la République lors de la Conférence des ambassadeurs (Palais de l'Elysée - 29 août 2002)

Johannesburg (Afrique du Sud) - du 1 septembre au 4 septembre 2002

En ce moment même, nos délégués travaillent à faire vivre l'esprit de Rio. Notre génération est investie d'une mission historique : inventer des modes de vie qui répondent aux besoins du présent sans aliéner les droits des générations futures.

Car, chacun en a désormais conscience, nous sommes dans une impasse écologique. Confrontés au changement climatique que provoquent les émissions de gaz à effet de serre ; confrontés à la progression des déserts et à la disparition accélérée des forêts ; confrontés à l'appauvrissement de la biodiversité ; confrontés à la pollution des océans et à la réduction des ressources halieutiques ; confrontés aussi à la menace de pénurie d'eau douce, qui affectera bientôt plus de 70 % de l'humanité. Alors que les équilibres écologiques sont dangereusement bouleversés par l'activité humaine, il est de notre devoir de réagir vigoureusement, de surmonter nos divergences, de dépasser enfin nos intérêts à court terme pour la sauvegarde des générations à venir.

La communauté des nations ne peut se permettre d'échouer. Lundi prochain, à Johannesburg, j'affirmerai l'exigence de la France et je proposerai une alliance mondiale pour le développement durable, dans l'esprit des partenariats conclus à Monterrey et à Kananaskis avec le NEPAD.

Il revient aux pays développés, qui portent la responsabilité première des grands équilibres mondiaux, de modifier leurs modes de production et de consommation. Il leur revient de trouver des mécanismes de redistribution permettant aux plus défavorisés d'aborder l'avenir avec un nouvel espoir.

Il revient aux pays en développement d'assumer toutes leurs responsabilités, tant nationales qu'internationales. Ceux qui choisissent la paix, les droits de l'homme, la bonne gouvernance et des politiques de développement dynamiques et respectueuses de l'environnement doivent pouvoir bénéficier de l'appui déterminé de la Communauté internationale. En témoignage de ce nouvel esprit, la France augmentera son aide au développement de 50 % dans les cinq ans. Et une part substantielle de cet effort supplémentaire sera consacrée à l'Afrique, avec une relance de l'aide bilatérale. Notre outil de coopération, animé par M. Pierre-André WILTZER, sous l'autorité du Ministre des Affaires étrangères, sera adapté à ce nouveau partenariat.





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