XXIIème sommet franco-italien ( page 8/11 )

L’Italie a constitué, en 2001, le second partenaire commercial de la France au sein de l’Union européenne et son quatrième débouché, avec 8,8% des ventes totales, derrière l’Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni. Elle a représenté la troisième source d’importations avec près de 9% des achats à l’étranger (après l'Allemagne et les Etats-Unis).

L'année 2001 a été marquée par une contraction sensible de l'excédent agroalimentaire français en raison d'un quasi-gel des exportations de bovins. Le ralentissement de l'économie transalpine s'est ressenti sur les échanges bilatéraux. L'Italie accuse le recul le plus marqué des ventes, juste après l'Allemagne. Toutefois, on constate une augmentation dans le secteur automobile (+11,5%) ainsi que dans la filière habillement-cuir (+12%) et la pharmacie-parfumerie(+17%). On assiste en sens inverse à une montée en puissance des biens de consommation italiens sur le marché français, notamment dans les secteurs de l'électroménager (+17%), des chaussures et tissus. Les ventes d'automobiles, premier poste d'exportation pour l'Italie, ont enregistré un net recul, dû aux difficultés du groupe FIAT.

La France est la première destination des investissements italiens en Europe en 2001 et constitue désormais le premier investisseur direct en Italie (stock de 16,2 Mds euros).

On dénombrait, en 2000, 340 sociétés françaises implantées en Italie (800 filiales, principalement dans les régions du centre et du nord), en particulier dans le secteur industriel, ce qui place la France en troisième position après les Etats Unis et l'Allemagne.

Les investissements français touchent à peu près tous les secteurs: les industries de biens d’équipement et les semi-produits (accord Alstom/Fiat Ferroviaria en juillet 2000, Michelin, Air Liquide), les industries de biens de consommation, les services (participation du Crédit Agricole dans Intesa), la grande distribution (forte implantation du groupe Carrefour, grâce à l'enseigne italienne GS; FNAC-Coin; Conalec, issu de Leclerc et Conad, numéro deux de la distribution en Italie ; Auchan), les nouvelles technologies (France Télécom/ Enel -WIND) et l'énergie (prise de participation d'EDF dans Montedison ; actionnaire à hauteur de 18% aux côtés de Fiat, EDF confirme sa position de second producteur électrique italien).

Les partenariats industriels concernent également le secteur de l'armement où 26 programmes ont été développés dans le cadre d'une coopération bilatérale ou européenne