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Médiathèque : Images - Audio-Vidéo

Coïncidant avec le cinquième anniversaire de la signature de l'Acte fondateur, le sommet de Rome marque l'aboutissement du processus de rénovation engagé pendant l'automne 2001 entre l'OTAN et la Russie. En scellant l'établissement d'une nouvelle relation avec Moscou, il tirera le trait sur l'épisode de difficultés lié à la campagne du Kosovo qui, aux yeux des Russes, avait obéré le Conseil permanent conjoint (CPC).

Réunis symboliquement en session inaugurale du nouveau Conseil OTAN/Russie, les Chefs d'Etat et de gouvernement signeront la Déclaration établissant le cadre de cette refondation, manifestant par cette symétrie de forme avec l'adoption de l'Acte fondateur que la Déclaration de Rome revêt une importance équivalente.

Le nouveau cadre de coopération établi par la Déclaration de Rome, document appelé à compléter l'Acte fondateur, se résume principalement à deux avancées :

- Le passage du format de travail à "19+1" au format "à 20", par la mise en place d'une nouvelle enceinte, le Conseil OTAN/Russie, dont les règles protocolaires et les procédures de travail (précisées dans le règlement intérieur joint à la Déclaration) présentent plusieurs novation :

- présidence du Conseil assurée par le Secrétaire général (CPC : Russie et un Etat allié par rotation),

- représentant de la Russie assis autour de la table selon l'ordre alphabétique (CPC : représentant russe au siège de la présidence),

- préparation des travaux par un "comité préparatoire", en fait le Comité politique en format à 20 (CPC : troïka composée du Secrétariat international, de la Russie et d'un Etat allié),

- travaux pouvant être conduits sans pré-coordination préalable des positions à 19 (CPC : pré-coordination systématique).

- La possibilité pour les Etats membres de l'OTAN et la Russie de prendre des décisions conjointes et de conduire des actions conjointes, selon la règle du consensus, dans le cadre du Conseil OTAN/Russie.

Le programme de travail du Conseil OTAN-Russie pour 2002 comprend les thèmes suivants, repris pour la plupart de celui du CPC :

- lutte contre le terrorisme (évaluation de la menace pour la région euro-atlantique)

- gestion des crises (en particulier travaux sur les aspects politiques d'un concept d'opérations conjointes OTAN/Russie),

- non-prolifération (évaluation des tendances globales concernant la prolifération des agents NBC, promotion des efforts multilatéraux pour le contrôle des exportations, échanges d'informations et d'expériences en matière de protection contre les agents NBC...),

- consultations sur les questions nucléaires,

- défense antimissile de théâtre (travaux de terminologie, examen des possibilités de coopération pratique, exercices et entraînements conjoints, consultations sur les systèmes de défense antimissile respectifs et évaluation des perspectives de développement de leur interopérabilité),

- recherche et sauvetage en mer,

- coopération militaire (développement de l'interopérabilité, promotion des entraînements et exercices conjoints, tests sur le ravitaillement en vol...),

- échanges de vues sur les possibilités d'assistance de l'OTAN à la réforme de la défense en Russie,

- coopération en matière d'échange de données aériennes.