Déclaration du Sommet franco-allemand | Coopération dans le domaine de la radiodiffusion internationale. Annexe 2 du document | "Le rôle des médias dans la constitution d'une opinion publique européenne"

DÉCLARATION DU SOMMET FRANCO-ALLEMAND : COOPÉRATION DANS LE DOMAINE DE LA RADIODIFFUSION INTERNATIONALE ANNEXE 2 DU DOCUMENT : "LE RÔLE DES MEDIAS DANS LA CONSTITUTION D'UNE OPINION PUBLIQUE EUROPÉENNE"

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SCHWERIN - ALLEMAGNE 30 JUILLET 2002

1. La promotion d'une opinion publique européenne ne peut s'arrêter aux frontières extérieures de l'Union européenne. Il est très important de prendre rapidement en considération les pays qui doivent être intégrés dans l'UE au cours des prochaines années. De même, l'échange d'informations avec d'autres continents doit de plus en plus devenir une mission européenne commune. L'Allemagne et la France souhaitent apporter une contribution commune au maintien de la paix et de la liberté d'opinion. Afin d'en renforcer les effets dans les régions visées, les deux pays entendent intensifier leur coopération entre radiodiffuseurs internationaux, notamment pour les radios de crise, les radios de prévention ainsi que pour la diffusion radiophonique vers les pays privés de liberté d'information.

2. Une bonne réception technique est une condition essentielle à la réussite de la radio-diffusion à l'étranger. En s'associant, l'Allemagne et la France devraient aussi mettre à profit la possibilité d'améliorer les puissances d'émission et les fréquences telles que les fréquences en ondes moyennes et FM, et ce en réduisant les coûts au maximum.

3. Afin d'obtenir un effet multiplicateur, les stations de radio allemandes et françaises à l'étranger pourraient adopter, dans le monde entier, une démarche commune dans la recherche de fréquences FM en organisant des émissions conjointes et en mettant avant tout l'accent, dans leurs programmes, sur les dimensions européenne et culturelle.

4. Les deux parties soulignent leur détermination à utiliser au mieux les médias électroniques pour soutenir la présence de la langue du partenaire dans leur propre pays. Les deux parties sont d'avis que la radio est un terrain privilégié d'échanges et de partenariats, en particulier dans les capitales et les grandes villes. Si l'intérêt porté aux médias du partenaire passe par des compétences linguistiques suffisantes, les programmes médiatiques proposés dans la langue partenaire permettent à leur tour aux auditeurs d'approfondir leurs connaissances linguistiques, connaissances qui sont fondamentales pour le développement d'une opinion publique européenne. En conséquence, les deux parties s'accordant sur le rôle majeur, pour la promotion de leurs langues respectives, d'un environnement radiophonique fort, chacune d'elle s'engage, dans le cadre des réglementations et des procédures d'autorisation en vigueur, à aider l'autre à développer les possibilités d'accès sur leur territoire aux radios de langue allemande et française par tous moyens appropriés (fréquences FM, canaux numériques sur le câble et le satellite, internet). Dans ce domaine la numérisation future de la radiodiffusion pourrait être un support intéressant. Les chefs d'État et de gouvernement demandent aux ministères responsables et aux Länder d'analyser les moyens de parvenir à ce but au cours des prochaines consultations franco-allemandes sur les médias.

5. Les chefs d'État et de gouvernement chargent les ministères responsables de contribuer à ce que les diffuseurs fassent en sorte que les idées présentées ici en faveur d'une coopération encore plus étroite des radiodiffusions internationales fassent l'objet d'une étude de faisabilité, sans omettre, le cas échéant, la possibilité de partenariats avec le secteur privé. Il faut étudier en particulier les possibilités d'une répartition du travail en ce qui concerne les radios de crise, ainsi que pour la diffusion radiophonique vers les pays privés de liberté d'information, tant au niveau de la technique que des programmes, dans le but de proposer des programmes communs. Les premiers résultats assortis de recommandations doivent être présentés suffisamment tôt afin que les deux gouvernements puissent, en se basant sur ceux-ci, prendre des décisions lors du 40e anniversaire du Traité de l'Élysée.




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