I - LES PRIORITÉS DE STOCKHOLM – LE PLEIN EMPLOI DANS UNE UNION COMPÉTITIVE
2. Dans ses délibérations, le Conseil européen de Stockholm a mis l'accent sur les moyens à mettre en oeuvre pour moderniser le modèle européen et atteindre l'objectif stratégique pour la décennie à venir défini pour l'Union lors du sommet européen de Lisbonne, à savoir devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale. Il a approuvé sans réserve le principe selon lequel réforme économique, emploi et politique sociale se renforcent mutuellement. Il importe que les décisions prises soient rapidement mises en oeuvre et qu'un nouvel élan soit imprimé dans les secteurs où les progrès ont été lents jusqu'ici. Le Conseil européen a souligné que la méthode ouverte de coordination constitue un important instrument de progrès, dans le respect des principes de subsidiarité et de proportionnalité.
3. Le Conseil européen de Stockholm
III - AMÉLIORATION QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DE L'EMPLOI
Vers le plein emploi
8. L'Union et les États membres entendent résolument atteindre l'objectif du plein emploi, qu'ils considèrent comme un instrument important pour relever le défi du vieillissement de la population. Le progrès doit être constant d'ici à 2010 si l'on veut atteindre pour cette date les objectifs en matière de taux moyen d'emploi à l'échelle de l'UE. L'augmentation du taux d'emploi exige que soient menées des politiques actives de l'emploi comme le prévoit la stratégie européenne pour l'emploi, dont il convient d'accentuer la mise en oeuvre.
9. Le Conseil européen
V. MODERNISER LE MODÈLE SOCIAL EUROPÉEN
25.Une Union dynamique devrait être composée d'États sociaux actifs.
Des systèmes sociaux bien conçus et fonctionnant de manière satisfaisante devraient être considérés comme des facteurs productifs du fait qu'ils offrent une sécurité dans un
contexte de changement. Cela exige une modernisation permanente du modèle social européen, sur la base de l'agenda social européen adopté à Nice, qui constitue un cadre pour
les politiques sociales des cinq années à venir.
Améliorer la qualité de l'emploi
26. Rétablir le plein emploi signifie qu'il importe d'axer notre action sur une amélioration non seulement quantitative, mais également qualitative de l'emploi. Il convient de déployer des efforts accrus pour promouvoir un bon environnement de travail pour tous, y compris l'égalité des chances pour les personnes handicapées, l'égalité entre les hommes et les femmes, une organisation du travail satisfaisante et souple permettant de mieux concilier vie professionnelle et vie privée, l'éducation et la formation tout au long de la vie, la santé et la sécurité sur le lieu de travail, la participation des travailleurs et la diversité dans la vie professionnelle.
27. À cette fin :
Systèmes de protection sociale sûrs et viables
32. Le vieillissement de la population appelle des stratégies claires permettant d'assurer une couverture suffisante des systèmes de pension ainsi que des systèmes de soins de santé et de soins pour les personnes âgées tout en préservant la viabilité des finances publiques et la solidarité entre les générations. Il conviendrait, le cas échéant, d'exploiter pleinement les possibilités qu'offre la méthode ouverte de coordination, notamment en ce qui concerne les pensions, en tenant dûment compte du principe de subsidiarité. Ces stratégies seront facilitées par les efforts déployés parallèlement pour accroître la participation au marché du travail, la productivité et la mobilité.
33. Sur la base des travaux techniques entrepris au niveau des experts et compte tenu de tous les facteurs exposés ci-dessus, le Conseil européen :
VI. EXPLOITER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
34. La stratégie en faveur d'une approche intégrée du développement conomique et social comporte la promotion des nouvelles technologies péar le biais de mesures visant à renforcer la politique communautaire de la recherche et du développement et mettant surtout l'accent sur les nouvelles technologies, en particulier les biotechnologies.
Europe
35. Le passage à une économie fondée sur la connaissance revêt une importance cruciale pour la compétitivité et la croissance et pour la construction d'une société favorisant l'intégration de tous. En dépit des réels progrès accomplis depuis Lisbonne en ce qui concerne la connexion à Internet et son utilisation dans les entreprises, les écoles et les foyers, les Européens n'en exploitent pas encore pleinement les possibilités dans des secteurs clés tels que les services publics, les pouvoirs publics en ligne ou le commerce électronique. Les systèmes d'accès sans fil à Internet et de communications mobiles de la troisième génération élargiront ce potentiel. Toutefois, le succès de la société de la connaissance implique aussi un niveau élevé de culture numérique et passe par l'établissement des conditions nécessaires, notamment en matière de sécurité des réseaux et de protection des données et de la vie privée, pour que le public utilise en confiance les nouveaux services. (...)
VIII. DE STOCKHOLM À GÖTEBORG: CONTINUER D'AMÉLIORER LE PROCESSUS
50. Lisbonne a réussi l'intégration des questions économiques et sociales. La stratégie pour le développement durable, comportant une dimension environnementale, qui sera adoptée lors du Conseil européen de Göteborg en juin prolongera, en le complétant, l'engagement politique pris en vertu de la stratégie de Lisbonne. Il conviendrait de réexaminer toutes les dimensions du développement durable dans le contexte du Conseil européen annuel de printemps.
51. Ainsi, lors de sa réunion de printemps en 2002, le Conseil européen examinera :
52. Le Conseil européen demande à la Commission d'envisager, dans le cadre de son évaluation du processus de Luxembourg, une meilleure coordination entre ce processus et les travaux préparatoires de sa session de printemps. Également dans le souci de rationaliser les procédures, le Conseil européen approuve la Commission dans son intention de veiller à ce que son rapport de synthèse annuel reprenne
les principaux éléments des autres contributions, y compris celles qui font suite à des demandes de rapports conjoints du Conseil et de la Commission à présenter au Conseil européen de printemps. Ce rapport de synthèse, y compris le tableau de bord sur le suivi de l'Agenda social, sera disponible au plus tard pour la fin janvier et constituera la base principale des travaux préparatoires du Conseil. De son côté, et par souci de cohérence, le Conseil européen consacrera sa session de printemps au rôle d'orientation et d'impulsion politique qui lui est dévolu en matière économique et sociale.