Relation bilatérales franco-estoniennes Relations de coopération

Relation bilatérales franco-estoniennes Relations de coopération


Au lendemain de son indépendance, l'Estonie était peu tournée vers la France, compte tenu de la puissante attraction des pays nordiques et malgré les initiatives du président MERI qui créa, en 1989, la première Alliance française dans l'ex-URSS.

En quelques années, nous avons noué des relations de coopération dynamiques et fructueuses qui se concentrent en particulier sur l'appui au processus d'adhésion de l'Estonie à l'Union européenne. Celui-ci recouvre trois domaines :

- l'appui aux jumelages institutionnels Phare : pour la vague 1998, la France est chef de file de deux jumelages (l'un en matière agricole, sur le développement des systèmes d'information en agriculture, et l'autre sur le renforcement des structures du ministère des Finances) et participe à deux autres (fonds structurels et environnement). Pour la vague 1999, la France a été retenue en qualité de partenaire pour un jumelage sur la métrologie. Pour l'année 2000, les administrations françaises n'ont pas présenté d' offre.

- la réforme de l'administration publique, avec un appui au Bureau de l'intégration européenne (devenu aujourd'hui en partie francophone) et une assistance à la restructuration du service des affaires européennes du ministère estonien de la Justice afin de renforcer sa capacité administrative à la reprise de l'acquis communautaire.

- la formation linguistique des fonctionnaires impliqués dans le processus d'élargissement : la France apporte son appui au ministère des Affaires étrangères pour un programme pilote de formation de 250 diplomates sur trois ans, qui devrait s'élargir aux autres ministères en contact fréquent avec les institutions européennes. Un programme de bourses d'études a été mis en place en faveur de jeunes fonctionnaires appelés à prendre part au processus d'adhésion.

- la formation des fonctionnaires aux procédures de l'UE : des sessions de formation sont organisées à Strasbourg (projet interbalte).

La coopération française met aussi l'accent sur :

- la police et la sécurité, axée cette année sur la lutte contre le terrorisme, le contrôle aux frontières et la lutte contre les trafics. Un accord franco-estonien de coopération en matière de police est en cours de négociation.
- la justice (depuis 1998, échanges entre ministères français et estonien), le travail et les affaires sociales (projet visant à renforcer le rôle des partenaires sociaux dans la formulation des politiques économiques et sociales), l'agriculture (en contrepoint du jumelage Phare : appui à la mise en place d'un organisme de promotion des exportations, soutien aux syndicats de producteurs et assistance à des projets techniques auprès d'opérateurs estoniens qui sollicitent le savoir-faire français).

Environ 3 000 élèves ou étudiants apprennent le français dans le système éducatif estonien. S'y ajoutent les quelque 400 inscrits au Centre Culturel. Outre l'activité de notre centre, un appui constant au système éducatif et la formation linguistique des fonctionnaires, notre action en faveur du français repose sur l'espace d'études francophones de l'Université de Tartu (créé en 1998 avec le soutien de la Fondation Robert Schuman) et la formation des futurs enseignants de français à l'université pédagogique de Tallinn.

La coopération universitaire a par ailleurs pu se développer grâce au programme européen Socrates-Erasmus qui a été étendu à l'Estonie en 1998.

Juillet 2001




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