Les contacts politiques entre la France et la Lettonie sont réguliers : visites en France du ministre des Affaires étrangères letton en 1998 et 1999, du Premier ministre letton en
novembre 1999, du ministre de la Défense en mars 2000, visite en Lettonie du Secrétaire d'Etat à la Défense en octobre 1999, enfin visite en France de la Présidente
Vike-Freiberga en mai 2000, pour ne citer que les plus récentes. Des entretiens approfondis au niveau des hauts fonctionnaires ont également lieu.
Les relations économiques ne sont pas encore aussi denses. Bien qu'en progression, les échanges commerciaux franco-lettons restent modestes, et la France demeure un partenaire
secondaire de la Lettonie. Elle se situe au douzième rang des fournisseurs de ce pays (en progression de trois places depuis quatre ans), avec une part de marché de 3,2%. Notre
présence commerciale reste à développer. Après des succès remportés ces dernières années par Sagem, ABB-Alstom Power, Thales, d'autres projets intéressent nos
entreprises dans le domaine civil (modernisation d'infrastructures) comme dans celui de la sécurité. Les investissements français, pour leur part, après être longtemps demeurés
timides, commencent à se développer. Les projets de privatisations dans le secteur énergétique pourraient être l'occasion d'encourager cette évolution.
La coopération franco-lettone est plus dynamique. Un accord de coopération culturelle, éducative, technique, scientifique et technologique a été signé avec la Lettonie en avril
1997, et un nouveau centre culturel français doit être prochainement construit à Riga.
Malgré l'absence de tradition francophone, le nombre d'apprenants de français atteint aujourd'hui 8000 élèves, répartis dans plusieurs structures d'enseignement. La préparation
de l'intégration européenne de la Lettonie constitue un facteur de motivation. Un programme de formation au français de fonctionnaires lettons a également été mis en place dans
cette perspective.
La coopération technique franco-lettone recouvre essentiellement trois domaines : l'agriculture (développement des coopératives agricoles), la santé (formation de médecins
hospitaliers, de spécialistes et de gestionnaires) et la coopération administrative (bourses permettant à de jeunes fonctionnaires de suivre les "cycles longs" de l'IIAP et
le cycle international de l'ENA). Les jeunes Lettons formés en France bénéficient de postes de bon niveau à leur retour dans l'administration de leur pays. Enfin, la France
participe actuellement à deux jumelages institutionnels dans le cadre du programme PHARE, l'un dans le domaine agricole, l'autre dans le domaine de la justice.
Notre coopération en matière de police s'articule essentiellement autour d'actions de formation et de missions d'experts, sur des thèmes d'intérêt commun et sur la reprise des
acquis du IIIème Pilier de l'Union. Enfin, la coopération franco-lettone en matière de défense revêt elle-même différentes formes (visites, accueil de stagiaires, consultations
et échanges d'expérience). La France est également présente dans les structures de coopération militaire interbaltes, en particulier pour l'enseignement aux armées des trois
Etats baltes.