Séoul

Séoul, Capitale de la République de Corée du Sud

Séoul, capitale de la Corée depuis plus de 600 ans, est une mégalopole de près de 12 millions d'habitants, un curieux mélange de modernité et de tradition, une ville toujours en ébullition et une fenêtre sur la Corée.
Séoul devint capital du royaume de Chosön en 1394, mais l'histoire de cette ville est beaucoup plus ancienne.

Des découvertes archéologiques au sud-est de la capitale ont révélé que le site est habité depuis le néolithique au moins. Sa situation géographique (au centre de la Corée, près d'un fleuve navigable, entourée de montagnes protectrices) en fit un endroit privilégié d'habitat.
Le royaume de Paekche établit ainsi pendant plusieurs siècles sa capitale au sud de la ville actuelle.

Plus tard, les mêmes raisons géographiques, associées à des raisons géomantiques (Séoul a des montagnes faisant face à un fleuve au sud qui coule d'est en ouest), amena la dynastie Joseon (1392-1910) à y installer sa capitale qui prit alors le nom sino-coréen de Hanyang, en concurrence avec le mot proprement coréen Soul qui signifie « capitale ». Ce dernier nom serait issu du nom coréen de l'ancienne capitale du royaume de Shilla, Söraböl, qui devait signifier à l'origine « plaine ».

Plusieurs fois ravagée par les invasions japonaises et mandchoues, Séoul tenta de cacher ses richesses dès le XVIIème siècle. Les grandes avenues étaient bordées d'humbles chaumières et les maisons des nobles se cachaient dans ses ruelles insalubres. C'est la raison pour laquelle les voyageurs étrangers du XIXème siècle la décrivent comme une ville sale et pauvre. Ainsi commence le récit de Georges Ducrocq, voyageur français du début du siècle : « Celui qui arrive à Séoul par la colline de Nam-San aperçoit, entre les arbres, un grand village aux toits de chaume. Il a d'abord peine à croire que ces cabanes enfumées soient la capitale de la Corée. (...) Séoul est à nos pieds et c'est une paysanne qui ne paye pas de mine ».

Pendant l'occupation japonaise, Séoul prit le nom de Kyongsong, la forteresse-capitale. Avec l'ouverture aux légations étrangères et la colonisation japonaise, Séoul connut une vague de modernisation et les premiers bâtiments de type occidental apparurent alors. Ces premiers efforts d'urbanisation furent ruinés par la guerre de Corée qui eut pour effet de raser quasiment la ville. Rares sont les bâtiments anciens qui restent aujourd'hui à Séoul. Le rapide développement économique et démographique de la Corée à partir des années soixante a transformé peu à peu Séoul en mégalopole ultra-moderne. Les jeux Olympiques de 1988 ont lancé le développement du sud du fleuve, occupé il y a encore une dizaine d'années par des rizières.

L'urbanisation n'a pas toujours suivi de plan déterminé et cohérent, mais désormais, à cause de la congestion actuelle, la ville de Séoul est plus sensible aux problèmes d'environnement et de cadre de vie. La population a aussi commencé à décroître, attirée vers les villes nouvelles satellites et celles de l'active province environnante, le Kyonggi-do.
Le centre ville s'étend du mont Pugaksan au mont Namsan. Au nord se trouvent le palais royal Kyongbokkung et sa porte Kwanghwamun. En descendant la grande avenue Sejong qui en part, on arrive à la mairie. A droite de cet axe nord-sud se trouve les quartiers d'Insa-dong, de Chongno et de Myöng-dong. Le quartier de Taehangno est au nord-est.
A l'ouest commence le quartier des universités, Yonsei, Ehwa, Hong-Ik. C'est le quartier des étudiants et des bars branchés. En face de Map'o-gu, la grande île de Yooido avec son 63 Building.
Au sud de Namsan, se trouvent le quartier touristique d'It'aewon, ceux de Yongsan et d'Hannam-dong, où habitent beaucoup d'étrangers (U.N. village).

Au sud du fleuve s'étendent les quartiers neufs des affaires, des grands hôtels et des sorties. D'est en ouest, on rencontre le parc olympique, Chamshil, Samsung, Apkujong, Kangnam puis Pangbae, le quartier de l'école française. Plus à l'ouest, l'aéroport de Kimp'o.
Il n'y a pas à proprement parler de périphérique à Séoul, mais plutôt un réseau de voies express qui traversent la capitale de part en part le long du fleuve Han. Au nord, la voie des berges (Kangbyondoro), et au sud la voie olympique (Olimpikdaero ou P'alp'aldaero).

Séoul est construite sur des collines, aussi certaines ruelles pourraient évoquer San Francisco par leur déclivité. En contraste, les berges du fleuve, rectilignes et aménagées, sont une suite continue de parcs plats avec piscines, terrains de sport, aire de pique-nique.

OCTOBRE 2000





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