M. KIM Dae-JungPrésident de la République de Corée du Sud

M. KIM Dae-Jung Président de la République de Corée du Sud

Jeudi 18 décembre 1997

M. KIM Dae-Jung a été élu le 18 Décembre 1997 Président de la République de Corée, au suffrage universel direct. A 70 ans passés, le nouveau Président représentait une figure symbolique de la lutte pour la démocratie dans son pays. En 1980, il avait été condamné à mort par une cour martiale et gracié sur la pression des pays occidentaux. Il avait passé six années dans les geôles coréennes.
M. KIM Dae-Jung, par son âge (officiellement 74 ans), appartient pleinement à l’histoire de la Corée. Appelé « le Kennedy coréen » dans les années 1960, il se présente à la présidentielle pour la première fois en 1971, puis en 1987 et 1992, sans succès, avant d’atteindre son but en 1997.
L’idéologie de M. KIM Dae-Jung apparaît influencée par sa confession catholique (l’Eglise de Corée s’étant d’ailleurs placée très résolument aux cotés des combattants de la démocratie dans les années 1970) et par ses lectures de prison (Confucius et Mencius, Kant, Nietzsche, Saint-Augustin).
Il a publié en 1994, dans Foreign Affairs, un article réfutant certaines thèses « asiatistes », qui prétendent la démocratie culturellement inadaptée aux sociétés d’Extrême-Orient. Il a fait valoir que de nombreuses expériences, au Japon, en Inde ou plus récemment en Corée ou à Taiwan, montrent que la démocratie est viable dans les pays d’Asie.
Dans le domaine économique, M. KIM Dae-Jung soutient la mise en oeuvre des projets de réformes structurelles imposées par le FMI. Partisan de la libéralisation de l’économie, il s’est toujours montré opposé aux monopoles édifiés par les « chaebols » (grands conglomérats familiaux).
En matière internationale, la continuité de ses opinions est aussi frappante. Il a toujours été un partisan de la présence militaire américaine en Corée. A l’égard de la Corée du Nord, il professe un engagement énergique (« sunshine policy »), qui est récompensé par l’attribution du Prix Nobel de la Paix le 13 octobre 2000.
La France a soutenu M. KIM Dae-Jung dans les moments difficiles qu’il a vécus, en particulier après sa condamnation à la peine capitale au début des années 1980. A la fin 1982, la France avait proposé de donner asile à M. KIM Dae-Jung et à son épouse. Le dissident s’était finalement rendu aux Etats-Unis, mais il apprécie le modèle politique et social français.

OCTOBRE 2000





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