Histoire

Histoire

L'histoire de la Chine est marquée par une succession de dynasties dont la première fut la dynastie Shang au IIème millénaire avant J.C., l'âge de bronze. Chacune des dynasties qui lui succède est caractérisée par sa plus ou moins longue résistance aux royaumes périphériques et aux barbares. Les luttes entre principautés marquent la période dite des Royaumes Combattants (481-221 avant J.C.).
L'unification de l'empire est réalisée en 221 avant J.C. par Qinshihuangdi, premier empereur de la dynastie Qin, renversée rapidement par la dynastie Han (206 avant J.C.-220 après J.C.). Puis, pendant trois siècles, la Chine est à nouveau divisée (période dite des Trois Royaumes) et attaquée par les barbares, avant que ne s'installe la dynastie des Sui (589-618), puis celle des Tang (618-907), âge d'or politique et économique. Cette période est également celle où le bouddhisme atteint son apogée, avant que les empereurs Tang ne mettent fin à la puissance des prêtres et des monastères en 845.
De nouveau divisée (période des Cinq dynasties et des Dix royaumes), la Chine retrouve son unité sous la dynastie Song (960-1127), qui est considérée comme la période de plus grand développement des arts et des techniques (peinture, poésie, porcelaine, ...). Mais la faiblesse de l'empire permet à Kubilaï Khan, petit-fils de Gengis Khan, de s'emparer du pouvoir et de fonder la dynastie mongole des Yuan (1280-1368) qui, en se sinisant, perd ses qualités guerrières. La dynastie Yuan est renversée en 1368 et remplacée par une dynastie chinoise, les Ming, qui connaît une longue décadence. En 1644, les envahisseurs mandchous fondent la dynastie des Qing, qui dure jusqu'à la chute de l'empire, en 1911, date de la première révolution chinoise.
Au cours du XIXème siècle, la Chine est confrontée à l'arrivée des puissances occidentales et au démembrement, symbolisé par les guerres de l'Opium (1842, 1860), la création des "Concessions" étrangères et les "Traités inégaux" (dont la rétrocession de Hong Kong, au 1er juillet 1997, efface la tache). Les réactions nationalistes à ces empiétements sur la souveraineté chinoise, le jeu trouble de la dynastie régnante, le désir de modernisation et de réforme conduisent à l'effondrement de la dynastie, qui fait place à la République chinoise, dirigée brièvement par Sun Yatsen (Sun Zhongshan) et Yuan Shikai. La république est une parodie de gouvernement, menacée par le régime des Seigneurs de la Guerre, qui se disputent le pouvoir. L'agitation révolutionnaire, qui favorise la création du Parti communiste chinois en 1921, jette le pays dans une longue guerre civile qui oppose jusqu'en 1949 les nationalistes aux communistes, antagonisme à peine interrompu par l'alliance nécessaire contre le Japon, qui attaque la Chine en 1937 (après s'être emparé de la Mandchourie en

1931 et avoir installé sur le trône du Mandchukuo un empereur fantoche, Pu Yi, le dernier descendant de la dynastie Qing). A peine la Seconde guerre mondiale finie et le Japon vaincu, les combats reprennent entre tenants de Tchiang Kaishek et de Mao Zedong, jusqu'à la fondation de la République populaire de Chine, le 1er octobre 1949.
Depuis cette date, l'histoire de la Chine a été d'abord marquée par des campagnes politiques (Cent fleurs 1957, Grand Bond en Avant 1958) et par de violentes luttes de pouvoir (Révolution culturelle 1966-1976), qui ont eu des effets désastreux sur la situation économique (famine de 1961 provoquée par le Grand Bond en avant, désorganisation engendrée par la Révolution culturelle). Des alliances changeantes (conflit sino-soviétique après une courte "amitié"), le sentiment d'être assiégé (par les Etats-Unis ou par le Vietnam, agent de Moscou) amènent la Chine à se lancer dans des campagnes militaires (Corée en 1950, Taiwan en 1958, Vietnam en 1979) qui retardent un peu plus son développement économique.
Après la mort de Mao Zedong, en 1976, et la chute consécutive de la Bande des Quatre, dirigée par Jiang Qing, la veuve de Mao, Deng Xiaoping, ancien étudiant en France, révolutionnaire de la première heure, limogé à plusieurs reprises, engage le pays sur la voie des réformes économiques et de l'ouverture vers l'extérieur, qui doit donner à la Chine les moyens de la modernisation. Cette nouvelle orientation conduit à l'émergence d'un vaste mouvement de revendication démocratique, d'abord en 1978 (Printemps de Pékin), puis en 1987-89, qui se solde par la répression de Tiananmen en juin 1989. Depuis 1978, les réformes économiques ont conduit à un développement spectaculaire du pays, sans que le cadre politique évolue pour autant.

OCTOBRE 2000





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