Fiche - Relations commerciales entre la France et l'Allemagne

Relations commerciales entre la France et l'Allemagne

L'Allemagne demeure le premier partenaire commercial de la France, avec une valeur totale des échanges ayant approché en 1999 les 600 milliards de Francs. Mais ces échanges se traduisent à nouveau pour la France par un déficit important, qui s'est creusé en 1999, pour atteindre 16 milliards de Francs et qui s'explique tant par des facteurs structurels que par les évolutions conjoncturelles tenant au différentiel de croissance entre les deux pays.

I - La France et l'Allemagne sont l'un pour l'autre le premier partenaire commercial. Les échanges sont marqués par un déficit commercial au détriment de la France.

De 1991 à 1998, les besoins de la réunification allemande ont beaucoup influé sur la balance commerciale. En 1999, le taux de croissance des échanges bilatéraux s'élève à 1,7 %. L'Allemagne demeure en 1999 le premier client de la France (15,8 % de nos exportations) et son premier fournisseur (17,4 % de nos importations).

Les échanges bilatéraux franco-allemands ont été longtemps déséquilibrés au détriment de la France, même si l'on notait depuis les quinze dernières années une amélioration constante : en 1984, le taux de couverture atteignait 92%. Cette tendance s'est accélérée à partir de 1991, sous l'effet de l'augmentation des importations allemandes consécutives à la réunification. La balance commerciale des échanges avec l'Allemagne s'est à nouveau dégradée dès le premier semestre 99 en raison d'une poussée des ventes allemandes en France (déficit de 16,3 milliards de Francs), soit un taux de couverture de 94,6%. Les premiers mois de l'an 2000 confirment cette dégradation de notre balance commerciale. Cette évolution s'explique par la différence de poids des deux économies et par le différentiel de taux de croissance de plus d'un point en faveur de la France en 1999. La part de marché française en Allemagne s'est légèrement érodée pour atteindre, en 1999, 10,5%, alors que l'Allemagne détient 17,4% du marché français.

II - L'évolution de nos exportations confirme les tendances observées en 1998

Les exportations françaises vers l'Allemagne, s'élevant à 287 milliards de francs, ont peu augmenté en 1999 (+ 0,2%) et leur répartition sectorielle reste relativement stable.

Les exportations de produits agricoles et agro-alimentaires sont en léger recul en 1999 et ont représenté environ 13,1% de nos exportations vers l'Allemagne.

D'autres secteurs se caractérisent par leur dynamisme :

- les exportations de biens d'équipement ont augmenté de 7,9%, réduisant le déficit traditionnel de nos échanges avec l'Allemagne dans ce secteur,

- les ventes de matériel de transport sont en augmentation (+ 9%). Les constructeurs français d'automobiles restent bien placés sur un marché très concurrentiel. Les Français sont les seuls fournisseurs étrangers qui parviennent à augmenter leurs ventes d'automobiles en Allemagne (PSA : + 18% et Renault : + 10%),

- enfin, il faut noter la bonne performance à l'exportation des produits pharmaceutiques (+ 14 %).

III - La France a importé davantage de produits allemands en 1999 En 1999 comme l'année passée, le commerce extérieur allemand a fortement contribué à la croissance outre-Rhin. Les importations françaises de produits allemands (304 Mds F), en augmentation de 3,1%, restent concentrées dans les secteurs des biens intermédiaires (37% des importations françaises en provenance d'Allemagne) des biens d'équipement (27%) et de l'industrie automobile (20%). Au total, ces postes représentent 84% des importations de produits allemands.

- les importations françaises de biens intermédiaires allemands restent quasiment constantes depuis l'année passée (-1%) ;

- les produits chimiques restent également un poste important, représentant à eux seuls 15,5% des importations françaises. Dans ce secteur également, nos importations sont stables ;

- surtout, les importations d'automobiles en provenance d'Allemagne, en retrait depuis la fin de 1998, ont repris à partir de juin (+11,4%) pour retrouver un niveau conforme à la croissance qu'elles connaissaient l'année précédente. Le déficit commercial français s'est accru de 47% pour les produits de l'industrie automobile, pour atteindre cette année 15 749 millions de francs.






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