L'intégration africaine Les résultats obtenus

L'intégration africaine Les résultats obtenus

Samedi 1 janvier 2000


La mise en oeuvre de l'intégration économique est effective dans la zone franc. L'UEMOA est l'ensemble sous-régional le plus intégré du continent avec, depuis le 1er janvier 2000, l'entrée en vigueur d'un tarif extérieur commun. Le développement d'une zone de libre échange dans la zone SADC et la préparation d'un tarif extérieur commun par la Communauté de l'Afrique de l'Est constituent des étapes importantes vers la création de marchés communs régionaux puis d'unions économiques inspirées du modèle européen.
Parallèlement au renforcement des institutions politiques régionales, des projets régionaux et des réseaux ou des institutions régionales à vocation thématique jouent un rôle non négligeable. L'OHADA pour l'harmonisation du droit, la CIMA pour le marché des assurances, ou encore AFRISTAT pour l'analyse statistique et l'appui au processus de convergence économique, sont des exemples de coopération thématique.
Enfin, la mise en place de corridors de développement régionaux, en particulier en Afrique de l'est et australe, impliquant acteurs publics et privés, constitue une voie nouvelle d'intégration par les échanges en valorisant la complémentarité régionale des ressources naturelles, humaines et financières nationales.
Les résultats économiques de près de trente ans d'intégration paraissent mitigés, même s'ils ne sont pas négligeables. Pour l'ensemble du sous-continent, on observe une faible intensité des relations intra-africaines, un poids plus important des mouvements de main d'oeuvre que des flux de marchandises et le rôle dominant des relations intra-régionales informelles.
Sur une longue période, les échanges intra-africains demeurent faibles. On peut toutefois noter, depuis le milieu des années 90, une reprise de la croissance des liens régionaux, en Afrique de l'ouest à la faveur de la dévaluation du franc CFA, mais aussi en Afrique de l'est, au sein de l'EAC, et en Afrique australe, sous l'impulsion de l'Afrique du Sud.
En dépit des politiques d'ouverture commerciale prônées par les processus d'intégration, la marginalisation et la perte de compétitivité de l'Afrique se sont poursuivies. La part de marché mondial de l'Afrique sub-saharienne est passée de 3,64% en 1970 à 1,62% en 1995. L'Afrique se marginalise tant au niveau des flux commerciaux, des flux technologiques que financiers. Quarante ans après les indépendances, la part des produits primaires dans les exportations est restée autour de 90%.
Le processus d'intégration régionale a insuffisamment contribué au développement des échanges commerciaux intra et extra-africains et à l'accroissement des flux d'investissement. Malgré la reprise des investissements privés, la part de l'Afrique dans les investissements directs est passée de 3% au début des années 1990 à moins de 2% en 2000.

JANVIER 2001





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