La ville de Malaga

La ville de Malaga

La province de Malaga :

Superficie : 7 276 Km²
Population : 1 200 000 hab.
Capitale : Malága

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Située à l’embouchure du Guadalmedina, cette vaste agglomération toute blanche est dominée par le Gibralfaro, la " colline du phare ", couronné de

murailles du XIVème siècle. La situation de Málaga, face à la côte marocaine et au débouché des voies terrestres descendant des hautes terres de Grenade et du Guadalquivir, en a fait la principale ville du littoral méditerranéen de l’Andalousie (554 495 habitants en 1999). Elle a connu au XIXème siècle une expansion économique et urbaine fondée sur l’exportation des produits agricoles (vin, raisin, huile, figues) et sur une industrialisation naissante. Toutes les activités maritimes ont été développées (la pêche en particulier), mais le faible niveau économique de son arrière-pays, qui a alimenté sa croissance démographique par l’exode rural, pèse sur le dynamisme de la ville; il est contrebalancé par les fonctions tertiaires régionales et par la réussite touristique de la Costa del Sol, dont Málaga est le centre incontesté.

Une ville marquée par l’empreinte musulmane

Fondée par les Phéniciens au XIIème siècle av J.-C., Málaga passe sous le contrôle des Carthaginois puis des Romains qui développent le centre urbain. Très tôt, elle devient le siège d’un évêché. Prise par les Maures en 711, elle est la capitale d’un petit émirat qui refuse de reconnaître l’autorité d’Abd Al-Rahman, émir de Cordoue. Autour de l’Alcazaba, se développe la médina avec une mosquée et un souk où l’on vend soies, épices et céramiques. La ville, assiégée en 1487, est enlevée par les Rois catholiques, mais de nombreuses familles musulmanes continuent à y vivre, tout au moins jusqu’au début du XVIIème siècle, avant que Philippe III ne décide l’expulsion définitive des morisques. Au XVIIIème siècle, le port est agrandi et devient une base de commerce avec les colonies américaines. En 1810, Malága est occupée par le Général Sébastiani et reste sous domination française jusqu’en 1812. En 1820, Riego y proclame la Constitution. Les monuments de Malága ont beaucoup souffert des troubles qui agitèrent la ville les 12 et 13 mai 1931, un mois après la proclamation de la République, ainsi qu’en mai 1936. Elle est enlevée presque par surprise, le 10 février 1937, par les nationalistes.

Malága aujourd’hui

La ville a subi des changements importants au cours des 25 dernières années, en raison de son développement économique, concentré sur la frange littorale. La prépondérance du secteur des services, le haut pourcentage de construction et la faible industrialisation ont constitué les grands traits caractéristiques de ce développement. La pêche garde toutefois une certaine importance au sein de l’économie locale, au même titre que l’industrie agroalimentaire. Les secteurs de l’hôtellerie, du commerce, des transports et de la communication sont aujourd’hui ceux qui connaissent un développement continu dans la région, qui tend à devenir une des plus touristiques de la Méditerranée.

Ils sont nés à Malága

- Le peintre Pablo Picasso (1881-1973) : de sa maison natale à la Place de la Merci où il fit ses premiers croquis, la ville a mis en place un véritable parcours initiatique retraçant le passage du grand artisan du cubisme dans la cité andalouse.

  • Le politicien Canovas del Castillo (1828-1897) : plusieurs fois président du Conseil sous le règne d'Alphonse XII et pendant la minorité d'Alphonse XIII, il pratiqua une politique très conservatrice et fut assassiné par un anarchiste.
  • Le poète Salvador Rueda (1857-1933): grand poète espagnol auteur, notamment, des " Chants de Castille ".
  • L’aventurier et financier marquis de Salamanca (1811-1883) : fondateur de l’un des quartiers les plus prestigieux de Madrid, qui porte toujours son nom aujourd’hui.




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