Dossier de la réunion du comité d'honneur de l'ICMEC.

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Dossier réalisé à l'occasion de la réunion des membres du comité d'honneur du Centre international pour les enfants disparus et exploités (ICMEC).

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S o m m a i r e :

  1. Les membres du comité d'honneur du Centre international pour les enfants disparus et exploités(ICMEC).
  2. La journée de mobilisation internationale contre l'exploitation des enfants.
  3. La fondation Child Focus.
  4. La fédération européenne pour les enfants disparus et sexuellement exploités.
  5. Le centre international pour les enfants disparus et exploités.
  6. La réunion du 23 novembre 2004 à Bruxelles (Belgique).
  7. Le 11600 : un numéro unique en Europe pour les enfants disparus.

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Personnalités composant le Comité de l'ICMEC :

Afin d'alerter solennellement les responsables politiques et les opinions publiques sur la gravité des phénomènes de disparition et d'exploitation sexuelle des enfants et sur l'urgence d'une mobilisation internationale.

  • Sa Majesté la reine de Suède
  • Sa Majesté la reine des Belges
  • Mme Bernadette CHIRAC
  • Mme Suzanne MOUBARAK
  • Mme Laura BUSH
  • Mme Lioudmila POUTINE
  • Mme Margarida Sousa UVA-BARROSO
  • Mme Jolanta KWASNIEWSKA
  • Mme Valentina MATVIENKO, Gouverneur de Saint-Pétersbourg.

L'ensemble de la journée se tiendra également en présence de :

  • M. Franco FRATTINI, vice-Président de la Commission européenne,
  • Mme Viviane REDING, commissaire européenne.
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La journée de mobilisation internationale contre l'exploitation des enfants :

Une société se juge à l'aune de la place et de l'avenir qu'elle réserve à ses enfants. Les disparitions et l'exploitation sexuelle des enfants figurent parmi les fléaux de notre temps. C'est pourquoi les membres du Comité d'honneur du Centre international pour les enfants disparus et exploités (ICMEC), ont décidé de se réunir aujourd'hui à Paris, à l'initiative de Sa Majesté la reine des Belges et à l'invitation de Mme Jacques Chirac, afin d'alerter solennellement les responsables politiques et les opinions publiques sur la gravité de ces drames et sur l'urgence d'une mobilisation internationale.

La disparition d'un enfant est toujours un drame et une épreuve pour sa famille. Ce sont ainsi 2000 enfants qui disparaissent chaque jour aux États-Unis, près de 200 au Canada, plus d'une centaine en France. La plupart sont des fugues et connaissent une issue heureuse. Mais, l'actualité hélas nous le rappelle sans cesse, certaines de ces disparitions sont le fait d'individus prédateurs, isolés ou organisés en réseaux criminels, avides de donner libre cours à leurs perversions ou d'exploiter financièrement ces terribles instincts.

Les moyens de communication de masse, comme Internet et le téléphone mobile, mal contrôlés, anonymes et sans frontières, sont de plus en plus souvent détournés pour commettre de tels actes. On estime à plus de 100 000 les sites Internet pédophiles. Les enfants s'y font piéger, amenés insidieusement à divulguer des données personnelles, et se mettent en danger. A cela s'ajoute la grande errance, en Europe et dans le monde, de mineurs délaissés et donc eux aussi en grand danger de tomber dans les griffes des prédateurs.

Pour lutter à armes égales contre les réseaux organisés qui se jouent des frontières et des législations particulières des États, la réponse doit être globale et transnationale. Elle doit réunir, pour les coordonner et mieux les mobiliser, tous les acteurs, les pouvoirs publics, les législateurs, les services judiciaires et la police, les associations, toutes celles et tous ceux qui luttent au sein de nos sociétés pour éradiquer ce fléau de la pédophilie et de la pornographie enfantine.

La démarche a pour but d'encourager toutes les initiatives allant dans ce sens :

  1. un système simple et universel d'alerte et d'aide aux victimes, permettant de signaler sans délai les disparitions d'enfants, et de venir en aide aux familles. A cet égard, la décision de la Commission Européenne de mettre en place un numéro unique européen pour les disparitions d'enfant, le 116 000 qui sera opérationnel dans les prochaines semaines, est une étape fondamentale ;
  2. le renforcement du rôle des médias dans la recherche des enfants disparus, notamment dans les premières heures. Un exemple d'application concrète est le plan "Amber Alert" aux États-unis, qui est un succès. L'extension de ce dispositif est engagée dans d'autres pays, notamment en Europe ;
  3. le développement de tous moyens efficaces de protection des mineurs sur Internet. Il faut généraliser les logiciels de contrôle parental et encourager l'implication croissante, au travers de chartes éthiques, des professionnels de l'Internet -comme cela a été engagé en France- et, plus largement, la collaboration des fournisseurs de cartes de crédit pour remonter les pistes ;
  4. la généralisation de centres d'information, d'accompagnement des enfants et de leur entourage et la création de bases de données dans le respect des libertés.

Afin de lutter efficacement contre les disparitions et l'abus sexuel des enfants, la plus large mobilisation s'impose au niveau des pays et des organisations internationales. Les Nations Unies, l'OSCE, Interpol et le Conseil de l'Europe s'y sont engagés. L'Union européenne y prend également une part déterminante avec sa stratégie en faveur des droits de l'enfant, mise en place en 2006 à l'initiative de la Commission. C'est dans cet esprit, que se tiendra prochainement un Forum européen des droits de l'enfant.

Les composantes de nos sociétés civiles sont naturellement appelées à s'associer à cette mobilisation.

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La fondation Child Focus :

D3(www.childfocus.be)

Le Centre Européen pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités, opérant sous le nom de Child Focus, est une fondation de droit belge créée en mars 1998, à l'exemple du National Center for Missing and Exploited Children de Washington. Il est financé à 50% par l'État belge et à 50% par des dons privés.

L'idée de cet organisme a été lancée en Belgique un an après l'affaire DUTROUX, le 20 octobre 1996, jour de la Marche Blanche, par le père de la petite Julie, Jean-Denis LEJEUNE.

Child Focus intervient au niveau des disparitions inexplicables, des enlèvements par un tiers ou un parent (vers l'étranger), des fugues et des cas d'exploitation sexuelle et d'abus sexuel extra familial.

Son rôle est d'écouter, de conseiller et d'encadrer les victimes, tant les parents que les enfants. Mais aussi de suivre les dossiers et d'avoir des contacts avec les services de police et la magistrature. Le centre joue également un rôle de sensibilisation de l'opinion et d'alerte des médias.

Child Focus ne se substitue pas aux services de police. Il est complémentaires et indépendant. Les "plus" du Centre sont nombreux : accessibilité via un numéro d'urgence gratuit, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 ; réseau de volontaires dans les 27 arrondissements judiciaires de Belgique...

Child Focus traite en moyenne 3600 dossiers par an. Environ 70 % d'entre eux sont clôturés dans l'année.

Le concept de Child Focus reste un exemple unique en Europe. Grâce à la Fédération Européenne pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités, il est cependant en contact avec d'autres organisations en Europe et dans le monde entier.

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La fédération européenne pour les enfants disparus et sexuellement exploités :

D4Le Centre belge Child Focus a été à l'origine de la mise en place, en 2001, de ce réseau d'ONG européennes et en accueille le secrétariat dans ses locaux à Bruxelles.

La Fédération a été lancée officiellement le 4 mai 2001 au Parlement européen sous le patronage de Mme Nicole Fontaine (Présidente du Parlement) et M. Antonio Vittorino (commissaire européen à la justice et aux affaires intérieures).

Association sans but lucratif, la Fédération agit indépendamment, dans l'unique intérêt des enfants, en référence à la Convention des Nations Unies sur les Droits des Enfants.

Ses missions peuvent être résumées comme suit :

  • parler d'une seule voix aux instances européennes (Parlement européen, Conseil de l'Europe, Commission européenne) ;
  • sensibiliser le grand public, à travers des opérations comme la Journée Internationale des Enfants Disparus, organisée le 25 mai ;
  • promouvoir dans un maximum de pays européens la création de centres opérationnels, disponibles jour et nuit et disposant d'un numéro d'appel abrégé et gratuit ;
  • promouvoir la collaboration entre ces centres à caractère privé mais d'utilité publique d'une part et les instances judiciaires et policières d'autre part sur base de protocoles de coopération ;
  • promouvoir la création d'un observatoire permettant de produire des statistiques fiables concernant les phénomènes de la disparition et de l'exploitation.

La Fédération européenne regroupe 19 organisations dans 15 pays européens :

- Allemagne:
Elternititiative: Vermisste Kinder http://www.vermisste-kinder.org
Weisser Ring http://www.weisser-ring.de

- Angleterre:
National Missing Persons Helpline http://www.missingpersons.org

- Autriche:
147 - Rat auf Draht" http://rataufdraht.orf.at

- Danemark:
Thora Center http://www.thoracenter.dk

- Espagne:
Accion Contra la Pornografia Infantil http://www.asociacion-acpi.org

- France:
La Mouette http://www.la-mouette.org
Aide aux Parents d'Enfants Victimes http://www.apev.org
Fondation Pour l'Enfance http://www.fondation-enfance.org

- Grèce:
The Smile of the Child http://www.hamogelo.gr

- Hongrie:
Kék Vonal

- Irlande:
Irish Society for the Prevention of Cruelty to Children http://www.ispcc.ie

-Italie:
Aurora - Centro Nazionale per la Ricerca dei Bambini Scomparsi e Sessualmente Abusati http://www.auroraonlus.org

- Pologne:
Fundacja Dzieci Niczyje (Nobody's Children Foundation) http://www.fdn.pl
Itaka Foundation http://www.itaka.org.pl

- Portugal:Instituto de Apoio à Criança http://www.iacrianca.pt

- République Tchèque:
Nadace Nase Dite (Our Child Foundation) http://www.nasedite.cz

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Membre associé : - Roumanie:
Salvati Copiii SCR, Bucharest http://www.salvaticopiii.ro


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Le centre international pour les enfants disparus et exploités :

D5L'International Centre for Missing and Exploited Children a été créé en 1998 à Washington.

Parmi les cofondateurs : le Centre National qui existait depuis 1974 aux Etats-Unis et le Centre belge, Child Focus, créé en 1997.

L'ICMEC regroupe plusieurs personnalités américaines, européennes et progressivement des personnes originaires d'autres continents. Son but est de sensibiliser les décideurs et le grand public aux problèmes des enfants disparus, enlevés et/ou exploités.

L'ICMEC favorise la diffusion de photos d'enfants disparus dans le monde entier, finance des études concernant les enlèvements parentaux et met sur pied des programmes de lutte contre la pornographie enfantine sur l'Internet.

Un Comité d'honneur a été constitué afin d'aider ICMEC à construire un réseau mondial d'organisations et de personnes aptes à protéger les enfants dans le monde.

Sa composition actuelle :

  • Sa Majesté Paola reine des Belges ;
  • Sa Majesté la reine Silvia de Suède ;
  • Mme Suzanne MOUBARAK ;
  • Mme Bernadette CHIRAC ;
  • Mme Laura BUSH ;
  • Mme Marta SAHAGUN DE FOX, épouse de l'ancien Président du Mexique ;
  • Mme Jolanta KWASNIEWSKA, épouse de l'ancien Président de Pologne ;
  • Mme Valentina MATVIENKO, Gouverneur de Saint-Pétersbourg ;
  • Mme Susanna AGNELLI, Présidente de la Fondation IL FARO.

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La réunion du 23 novembre 2004 à Bruxelles en Belgique :


La reine des Belges, en sa qualité de membre du Comité d'honneur de l'ICMEC, a initié, le 23 novembre 2004, une journée de réflexion et de sensibilisation sur la disparition et l'exploitation sexuelle des enfants en Europe.

Cette journée a été organisée en collaboration avec la Fédération Européenne. Ce jour-là, la Reine a exprimé le souhait que d'autres pays européens développent des centres semblables à celui de Child Focus.

Des invités de marque, à savoir la reine Silvia de Suède, Mme Bernadette Chirac, Mme Jolanta Kwasniewska -également membres du Comité d'honneur de l'ICMEC- ainsi que la princesse Astrid et la princesse Victoria de Suède ont assisté à la journée. Grâce à une séance académique au Palais Royal à Bruxelles, l'événement a eu un écho dans les milieux politiques, administratifs et judiciaires en Belgique et en Europe.

A l'issue de cette journée, Sa Majesté, la reine des Belges a sollicité Mme Bernadette Chirac pour qu'une nouvelle réunion se déroule à Paris début 2007.

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Le 11600 : un numéro unique en Europe pour les enfants disparus :

  • Dans sa communication du 4 juillet 2006 sur les droits de l'enfant, la Commission européenne proposait la création, pour toute l'Union européenne, d'un numéro de téléphone unique pour les enfants disparus.
  • Le choix d'un tel numéro fait partie intégrante d'un projet plus vaste consistant pour les Etats membres à constituer une sorte d'annuaire européen pour les numéros d'urgence gratuits, sur la base d'une structure de numérotation à 6 chiffres commençant par le 116 (du 116 000··· au 116 999).
  • La France a apporté un soutien total à la proposition de la Commission européenne et a souhaité qu'elle puisse aboutir au plus vite. La réunion de Paris du 17 janvier, organisée par Mme Chirac, à l'initiative de Sa Majesté la reine des Belges, a permis de donner une impulsion décisive à ce dossier en accélérant une décision qui aurait pris autrement plusieurs mois, voire plusieurs années.
  • Mme Catherine Colonna, Ministre déléguée aux Affaires européennes, et M. François Loos, Ministre délégué à l'Industrie, ont ainsi saisi Madame Viviane Reding, Commissaire européenne à la Société de l'information et aux médias, ainsi que la présidence finlandaise de l'Union européenne, afin que cette question soit évoquée lors du Conseil des Ministres des télécommunications qui s'est tenu le 11 décembre 2006.
  • Grâce à la mobilisation des autorités françaises et de la Commission européenne, en particulier de Mme Reding, le projet de numéro de téléphone unique pour les enfants disparus a été approuvé par l'ensemble des Etats membres et le choix s'est arrêté sur le 116 000, numéro symbolique (il s'agit du premier numéro européen commençant par 116) et facile à retenir.
  • Sur la base de cet accord des Etats membres, et après consultation du Parlement européen, la Commission européenne adoptera sa décision définitive au début de mois de février.
  • A partir de là, les autorités nationales de régulation des télécommunications de chaque Etat membre pourront attribuer le numéro 116 000 aux organisations intéressées. Le 116 000 devrait être opérationnel d'ici deux mois en France, et avant la fin du 1er semestre 2007 dans l'ensemble des Etats membres.
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