Relations Bilatérales

Relations Bilatérales

Sommet franco-britannique - Palais de l'Élysée, le vendredi 9 juin 2006

Les relations entre la France et le Royaume-Uni se nourrissent de contacts réguliers et de sommets bilatéraux annuels ; elles ont été revigorées par la célébration du centenaire de l'Entente cordiale, en 2004, qui a mis en valeur la dimension culturelle et humaine notre relation grâce à de très nombreuses manifestations dans les domaines de l'éducation, des sports, de la musique ou encore de la lutte contre le cancer.

La visite d'Etat de la Reine Elisabeth II en France, du 5 au 7 avril 2004, a donné le coup d'envoi de ces manifestations qui ont pris fin avec la visite du Président de la République au Royaume-Uni en novembre 2004. S'il n'y a pas eu de somment bilatéral en 2005 du fait de la présidence britannique de l'Union européenne, un contact à haut niveau s'est maintenu tout au long de 2005 : déplacement du Premier Ministre, Dominique de Villepin, à Londres (25 juillet), déplacement de M. Tony Blair à Paris (7 octobre), en 2006 dîner entre les deux Premiers ministres, le 10 mai, à Londres.

Le 27ème sommet franco-britannique, qui s'est tenu à Londres, le18 novembre 2004, a permis d'adopter deux déclarations sur l'Afrique et sur l'environnement; deux plans d'action en matière de lutte contre la criminalité organisée en Afrique et de développement et un arrangement administratif entre les deux ministères de l'emploi. Il a été l'occasion de dresser un bilan de la célébration du centenaire de l'Entente cordiale, d'annoncer une coopération étroite sur les priorités britanniques du G8 et de poursuivre notre coopération sur l'Europe de la défense et en matière d'armement. Sur les questions internationales, la France et le Royaume-Uni travaillent très étroitement sur l'Iran, l'Afghanistan, les Balkans, l'Afrique, le changement climatique ou la défense européenne.

Le sommet qui se tient à Paris le 9 juin 2006 se concentrera sur les thèmes de l'énergie, la défense, le climat. Il abordera les thèmes à l'ordre du jour du Conseil européen des 15 et 16 juin, consacré aux questions institutionnelles et à l'élargissement. Parmi les domaines de coopération opérationnelle à l'ordre du jour du Sommet, figure la question du nucléaire en Iran, la coopération en Afrique où, depuis le sommet de Saint-Malo en 1998, les ministres des Affaires étrangères ont effectué des voyages conjoints en Côte d'Ivoire/Ghana, en Guinée/Sierra Leone ainsi qu' en RDC/Rwanda/Ouganda/Burundi, au Niger et en Zambie, en février 2005.Un déplacement des deux ministres de la Coopération dans la région des Grands Lacs (RDC, Rwanda, Burundi, Ouganda) est prévu. S'agissant du développement, nos deux pays ont œuvré conjointement à promouvoir de nouveaux mécanismes de financements innovants (contribution internationale de solidarité (CIS) et facilité de financement internationale (IFF)).

Sur les dossiers européens, le sommet informel de « Hampton Court » en octobre 2005, a été consacré à la relance des projets concrets de l'Union européenne: énergie, recherche, innovation. De même, grâce à l'accord sur les perspectives financières 2007-2013 auquel est parvenu le Conseil européen le 17 décembre dernier, l'Union est dotée d'une perspective stable pour son budget.

En matière de Politique étrangère et de sécurité commune, la France comme le Royaume-Uni se montrent actifs. Ainsi, Londres et Paris ont œuvré à la première opération autonome de l'UE en Afrique, en République Démocratique du Congo. A l'issue du dernier Sommet bilatéral, Londres et Paris se sont engagés à rester des contributeurs majeurs aux opérations des Nations-Unies, de l'OTAN et de la PESD, à mettre en œuvre la stratégie européenne de sécurité, à faire des propositions pour créer une cellule civilo-militaire (des capacités civiles devant être disponibles avant, pendant et après les opérations militaires d'un conflit) et à doter l'UE d'une capacité de réponse rapide avec la création de groupements tactiques sur une base nationale ou multinationale déployables à la demande de l'ONU.

En matière d'armement, le Royaume-Uni est un partenaire majeur de la France. Londres a choisi le 30 janvier 2003 la formule d'un partenariat industriel entre BAE Systems (maître d'œuvre) et Thalès (conception des bâtiments) en vue de réaliser son programme national de porte-avions. Cette décision permet d'envisager une coopération avec la France qui doit construire, d'ici 2013, un second porte-avions. Un accord a été trouvé le 24 janvier 2006 entre les deux ministres de la Défense pour la phase de définition détaillée du projet sur la base du design britannique. Londres a également fait le choix d'EADS, en octobre 2003, pour son système de communication militaire par satellite (2,5milliards €). Par ailleurs, le Royaume-Uni s'est engagé dans le programme d'avions militaires de transport Airbus A 400M (25 avions).

La coopération en matière de police, d'anti-terrorisme et de lutte contre l'immigration clandestine a connu des développements rapides. La fermeture du centre de Sangatte, fin 2002, et la mise en place progressive de contrôles juxtaposés dans les ports et terminaux ferroviaires, ont été des succès de la coopération franco-britannique. La majeure partie des filières d'immigration clandestine opérant en Manche ont pu être démantelées grâce à des opérations policières conjointes très efficaces. Cette coopération étroite qui renforce l'harmonisation des procédures opérationnelles policières est appelée désormais à s'étendre à la lutte contre les trafics de stupéfiants et le crime organisé même hors d'Europe. En matière d'anti-terrorisme, les initiatives bilatérales en matière de lutte anti-terroriste dans le cadre de l'UE et la déclaration finale du G5 conclue à Evian, le 5 juillet 2005, renforcent ces orientations à l'heure où le terrorisme soulève à nouveau cette question de façon dramatique, après les attentats du 7 juillet 2005 à Londres.

Liens économiques: le Royaume-Uni est un partenaire essentiel pour la France dans le domaine des échanges commerciaux comme en matière d'investissements. En 2005 nos exportations comme nos importations atteignent respectivement 30,7 milliards d'€ et 22,4 milliards d'€. Le Royaume-Uni a maintenu sa position de premier excédent commercial bilatéral pour la France en 2005. Il atteint 8,4 milliards d'€, en très légère baisse par rapport en 2004 (72 millions d'€). Le Royaume-Uni est notre 4ème client, en perte d'une place par rapport à 2004, mais reste notre 5ème fournisseur.

En matière d'investissements, le Royaume-Uni est la 3ème destination des investissements français à l'étranger avec 1.500 filiales d'entreprises et 250.000 salariés. Le développement de partenariats entre les pôles de compétitivité des deux pays, notamment dans les secteurs à forte valeur ajoutée, pourrait jouer un rôle important dans leurs relations économiques

Coopération culturelle, scientifique et technique: les échanges culturels et scientifiques se développent à travers de liens directs entre universités, musées, instituts, centres de recherche ou fondations. Les objectifs de la coopération bilatérale visent à promouvoir la langue française, la création contemporaine, à consolider notre réseau culturel, à favoriser le dialogue entre les institutions et les systèmes éducatifs.

Un arrangement administratif bilatéral en matière de coopération éducative a été signé au cours du Sommet franco-britannique du Touquet, le 4 février 2003. Aujourd'hui, 11 000 étudiants français étudient au Royaume-Uni et 3 500 Britanniques en France. L'objectif du nouveau cadre est de favoriser la mise en place de doubles diplômes, de co-tutelles de thèses, la création de réseaux de recherche et de bourses. Le programme d'échange d'assistants de langue, dont le centenaire sera célébré avec l'Allemagne et 43 autres pays, illustre les efforts en ce sens. Par ailleurs, la création d'une université TransManche (Universités de Lille et du Littoral Côte d'Opale – Université du Kent) est en cours.

Le sommet de Paris sera l'occasion de la signature d'un nouvel accord en matière éducative qui maintient les priorités (échanges universitaires, coopération décentralisée, accès aux nouvelles technologies) et propose de nouvelles initiatives : coopération pour la formation des personnels de direction, élargissement des offres de formation, développement des échanges d'informations et de bonnes pratiques.

Enfin, la coopération administrative fait l'objet d'une relance, notamment au travers des échanges de fonctionnaires.






.
dépêches AFPD3 rss bottomD4 | Dernière version de cette page : 2006-06-07 | Ecrire au webmestre | Informations légales et éditoriales | Accessibilité