Paris, le 28 février 2006
Monsieur le Président,Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement, Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, Excellences, Mesdames et Messieurs,
C'est un grand honneur pour moi de vous lire le message suivant, dont le Président Lula m'a fait le porteur. Je cite :
« J'aurais souhaité participer en personne à l'ouverture de cette très importante Conférence, aux côtés du Président Chirac, d´autres collègues et du Secrétaire
Général Kofi Annan. Cet événement fait avancer l'initiative que les Présidents Chirac et Lagos, comme le Secrétaire Général et moi-même, avons lancée à Genève.
Elle donne suite aux engagements pris par 110 pays lors du Sommet de septembre 2004, à New York.
À cette occasion, nous nous sommes mis d'accord pour trouver de nouveaux mécanismes – efficaces et immédiats – pour combattre la faim, ce fléau qui touche des
centaines de millions d'êtres humains.
La tenue de cette Conférence est la preuve que la persistance peut vaincre l'inertie et le scepticisme. Elle démontre aussi que nos efforts communs peuvent nous conduire au-delà
des paroles et des bonnes intentions.
Au Brésil, nous nous sommes attachés à mettre en œuvre la contribution solidaire sur les billets d'avion. Mon gouvernement a déjà pris des mesures visant son adoption
permanente et définitive. D'ici que ces mesures soient effectivement en place, nous contribuerons par des fonds budgétaires correspondants au produit que l'on estime pouvoir tirer de ce
mécanisme. Un projet de loi sera très prochainement transmis au Congrès National, à cet effet.
Nous soutenons avec enthousiasme la création d'une Facilité Internationale d'Achat de Médicaments. C'est un projet qui constitue une réponse concrète au défi lancé par la
faim et la pauvreté. Nous le savons bien, l'accès à la santé est un élément indispensable au développement humain, à l´éducation et au travail digne. La lutte contre
la pauvreté, dans les pays en voie de développement, passe par la lutte contre les maladies comme le SIDA, le paludisme et la tuberculose. Dans le même esprit, nous sommes prêts
à soutenir d´autres initiatives, telle la Facilité Internationale de Financement de l'Immunisation.
Au Brésil, nous nous sommes engagés à vaincre un lourd héritage d'inégalités et d'injustice, et à créer les conditions permettant davantage d'inclusion sociale. Cela
n´est pas une utopie. La réussite des programmes que nous avons mis en place au Brésil, et dont on peut déjà voir des résultats tangibles, nous laisse croire que des progrès
similaires sont possibles au niveau international.
Le Brésil est prêt à accueillir une prochaine réunion, à la suite des discussions qui se tiendront ces deux jours à Paris, dans le but d'approfondir les aspects
techniques des propositions et d´encourager d'autres pays à nous rejoindre.
Ceux qui ont faim ne peuvent pas attendre. Ils ont besoin de réponses urgentes. Notre tâche est de faire que ces réponses se matérialisent. »
Fin de citation.
Je vous remercie.