Réhabilitation et reconstruction à Sri Lanka

Fiche: Réhabilitation et reconstruction à Sri Lanka

Les missions interministérielles d'évaluation et de suivi menées à Sri Lanka ont confirmé l'ampleur des conséquences humaines (plus de 30 000 décès et sans doute au-delà, des centaines de milliers de personnes déplacées) et économiques (75% des côtes touchées, 80% de la flotte de pêche détruits, tourisme fortement affecté) de la catastrophe du 26 décembre 2004.
Au total, l'aide de la France à Sri Lanka - l'un des deux pays prioritaires pour notre action post-tsunami, avec l'Indonésie - s'élève à:


  • - environ 7,8 Millions d'euros pour la phase d'urgence (au travers principalement du financement des agences spécialisées des Nations Unies et du CICR),
  • - plus de 7 Millions d'euros pour des projets de réhabilitation et de reconstruction mis en œuvre par des structures publiques sri lankaises, des ONG locales et/ou françaises, des agences des Nations Unies (PNUD notamment),
  • - et plus de 70 Millions d'euros de prêts à taux très concessionnels.

A cette aide publique, il faut ajouter l'aide privée et les dons recueillis depuis le TSUNAMI par les ONG . A ce jour, la Croix rouge française annonce 35 Millions d'euros de dons privés affectés au Sri Lanka, Médecins Sans Frontières 5 Millions d'euros , la Fondation de France: 3 Millions d'euros. Il y a 20 autres ONG intervenant sur place qui ont drainé en moyenne 2 Millions d'euros de fonds privés pour chacune d'entre elle
Au total, on arrive à 80 Millions d'euros de dons privés affectés à Sri lanka.

Au-delà de la phase d'urgence immédiate, un document définissant des axes d'intervention prioritaires a été remis, dès le début du mois de février au président de l'organisme de coordination Sri lankais, la TAFREN, avec une volonté de concrétisation très rapide dans la période de post-urgence, mais également dans une perspective de reconstruction à plus long terme.
A ce jour plus de 20 projets, dont le financement a été approuvé par le processus interministériel d'instruction, sont en cours de réalisation sur le terrain.


1. Projets à impact rapide : Projets dits de « cash for work » (travail rémunéré en espèces). Ces projets, contribuant à améliorer rapidement les conditions de vie par le développement d'activités de déblaiement, de recyclage des débris, de relance d'activités économiques et du secteur agricole, portés par des ONG (ACTED, Solidarités ou Agrisud, par exemple), ont été approuvés et mis en œuvre sur le terrain. Au total, environ 5.500 personnes, le plus souvent en charge de groupes familiaux et communautaires, sont directement concernées, ce qui représente sans doute de 30 à 40.000 bénéficiaires réels. Les objectifs sont multiples : redonner des moyens de survie financière aux bénéficiaires et à leurs familles, au-delà de la simple assistance, re-dynamiser l'économie locale, mais également amorcer le processus de reconstruction à plus long terme.


2. Dans le domaine de la santé, trois accords de jumelage hospitalier ont été conclus, essentiellement pour des actions de formation accompagnant la réhabilitation des hôpitaux. Un projet de surveillance épidémiologique et de renforcement des capacités de laboratoire, porté par l'Institut National de Veille Sanitaire et l'Institut Pasteur, est financé sur fonds publics en partenariat avec la Croix rouge française. Plusieurs projets de soutien psychosocial post-traumatique sont également soutenus par la France.


3. Dans le domaine de l'éducation et de la formation, des financements publics sont notamment engagés dans un appui au programme de formation aux métiers de la reconstruction du ministère sri lankais de la formation professionnelle. La France finance, à hauteur de plus d'un million d'euros, un programme de formation d'environ 2000 jeunes adultes et adultes aux métiers du bâtiment: maçons, menuisiers··· Après une première phase courte d'enseignement, les personnes formées sont insérées, en tant qu'apprentis, dans des unités opérationnelles de reconstruction. Ce projet, tout en ayant une utilité sur le long terme, permet d'avoir un impact dès les premiers temps de la période de transition.


4. Plusieurs programmes d'accès à l'eau potable et d'assainissement sont en cours avec le soutien des agences de l'eau ; certains ayant été initiés dès la phase d'urgence.


5. Dans le domaine de la prévention, l'alerte et la gestion des catastrophes, une contribution d'un million d'euros est allouée en appui d'un projet du PNUD, ainsi qu'une subvention au BRGM à hauteur de 280.000 € pour la réalisation d'un système d'information géographique sur les risques côtiers.


6. Enfin, le district de Trincomalee fait l'objet d'un vaste ensemble d'interventions d'acteurs français. Les autorités sri lankaises ont encouragé la France à concentrer une part significative de son aide sur le district de Trincomalee, caractérisé à la fois par d'importantes destructions, par la co-existence des différentes communautés du pays et par une présence française de longue date, technique et industrielle, dans le domaine de l'eau. C'est ce qui a été fait à travers le regroupement géographique de plusieurs opérations autour notamment d'un programme élaboré par l'Agence Française de Développement, à hauteur de 64M€ (prêts très concessionnels), pour partie en partenariat avec la Banque Asiatique de Développement, et comprenant 4 composantes : routes ; travaux communautaires (viabilisation de terrains destinés à la construction de logements, réhabilitation de routes secondaires) ; eau ; électricité. Plusieurs autres acteurs français – ONG, agences de l'eau, entreprises, collectivités territoriales – sont ou vont s'engager activement sur cette zone, où un assistant technique va très prochainement être désigné pour faciliter le travail des différents intervenants français et donner plus de visibilité à leur action.

L'aide de la France à Sri Lanka après le Tsunami de décembre 2004, s'est développée en collaboration étroite avec les autorités sri lankaises avec lesquelles les relations sont bonnes. Elle a cherché à être la plus équilibrée possible, au regard notamment de la répartition géographique des principales communautés et en s'appuyant à la fois sur des opérateurs gouvernementaux, non-gouvernementaux et multilatéraux.





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